Le membre du comité de défense du Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, Sami Triki a indiqué que la chambre des mises en accusation près le Tribunal de première instance de Sousse 2 avait décidé de rejeter le recours déposé par le ministère public. Ce dernier visait le maintien en liberté de Rached Ghannouchi après son audition par le juge d'instruction dans le cadre de l'enquête portant sur l'affaire Instalingo. Dans une publication Facebook du 29 novembre 2022, Sami Triki a indiqué que la chambre d'accusation a décidé d'appuyer la décision du juge d'instruction émise à la date du 11 novembre 2022. Cette affaire concerne d'autres membres du mouvement Ennahdha tel que l'ancien conseiller auprès de la présidence du gouvernement et leader nahdhaoui, Adel Daâdaâ, ou encore d'anciens hauts cadres tels que l'ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui. La liste des accusés inclut, également, des employés de l'entreprise Instalingo. A noter que la société Instalingo et les personnes concernées par l'enquête sont accusées d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres, à provoquer le désordre, le meurtre et le pillage sur le territoire tunisien, conformément aux articles 67, 68 et 72 du Code pénal. La société aurait créé des pages et des profils sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, afin de semer le chaos dans le pays.