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Ennahdha : le pouvoir en place opte pour la politique de la fuite en avant !
Publié dans Business News le 05 - 12 - 2022

Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri a considéré que l'ensemble des poursuites judiciaires à l'encontre les leaders du parti visaient à opprimer et étouffer la lutte contre le coup d'Etat mené par le président de la République, Kaïs Saïed et le processus entamé depuis le 25 juillet 2021. Il a indiqué que ces poursuites ne s'étaient pas limitées à des dirigeants du mouvement Ennahdha et avaient, également, visé des penseurs, des blogueurs, des avocats, des députés et des journalistes.
S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse du 5 décembre 2022, Imed Khemiri a affirmé que le pouvoir en place optait pour la politique de la fuite en avant alors que le pays s'enfonçait de plus en plus dans une crise politique majeure. Il s'agit d'une politique refusant le dialogue, niant l'existence et le rôle des acteurs majeurs à l'échelle nationale et cherchant à mettre les Tunisiens devant le fait accompli. M. Khemiri a considéré que la consultation électronique, le référendum et les élections du 17 décembre 2022 reflètent l'échec du pouvoir. Il a, aussi, estimé que le pouvoir en place a échoué dans la gouvernance du pays. Il a indiqué que le mandat de Kaïs Saïed à la tête de la République prenait fin bientôt conformément à la constitution de 2014 sur laquelle il avait prêté serment. Il a affirmé que le limogeage du maire de Bizerte par le président était contraire à la loi et représentait une atteinte au fondement de la Démocratie et au pouvoir local.
Imed Khemiri a critiqué l'attitude du président de la République et a considéré qu'il n'assumait pas ses responsabilités. Il a évoqué le recours à des accusations injustifiées afin de justifier les pénuries et le manque de produits de base. Il ne fait, selon lui, que se répéter dans ses discours et agit en tant que pouvoir suprême ayant une relation verticale. M. Khemiri a cité à titre d'exemple la situation catastrophique à Sfax et le drame de Zarzis. Il a insisté sur l'absence de clarté et de visibilité dans le traitement de ces affaires. Il a considéré que le pouvoir en place menait le pays d'un état de crise à un état de désintégration totale. Il a déploré le manque de transparence, la prise de décision de façon unilatérale et les contradictions entre les discours du président de la République et ceux du gouvernement au niveau des politiques publiques et des questions d'ordre social.
Le porte-parole du mouvement Ennahdha a rappelé que le gouvernement de Najla Bouden n'a toujours pas communiqué le contenu de l'accord signé avec le Fonds monétaire international. Il est revenu sur l'absence totale de déclaration ou de précision au sujet de la loi de Finances 2023 contrairement à ce qui avait eu lieu durant la décennie précédente. Il a affirmé que cette loi de Finances apportait des charges fiscales supplémentaires. Il a critiqué l'absence de débats publics autour de ce texte de loi. Il a indiqué que les Tunisiens ne découvriront leurs nouvelles obligations fiscales qu'après la publication de la loi de Finances 2023 par décret le 31 décembre 2022. Il a souligné la gravité de la situation économique, l'impact de l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat des Tunisiens.
Pour ce qui est de l'affaire des 25 personnalités accusées de complots et d'atteinte à la sûreté nationale, Imed Khemiri a estimé que cette enquête concernait l'ensemble des Tunisiens. Il a rappelé que des représentants de l'Etat avaient présenté des explications et des informations au sujet d'affaires beaucoup moins importantes. Il a insisté sur l'absence de déclaration clarifiant la chose. Il a indiqué que plusieurs publications et informations circulant sur les réseaux sociaux portaient sur des membres et des dirigeants du mouvement Ennahdha. Il a mis en garde contre une politique d'enfuir les éléments de l'enquête. Il a indiqué que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi se présentait auprès de la justice en cas de convocation même dans les dossiers montés de toutes pièces alors que le président de la République, Kaïs Saïed portait continuellement atteinte à la justice en limogeant par décret des magistrats ayant refusé de se soumettre à ses instructions. Il a rappelé que Kaïs Saïed refusait d'appliquer la décision du tribunal administratif ayant donné gain de cause à la majorité des juges limogés.
Imed khemiri a affirmé que l'autorité en place était responsable de la situation actuelle. Il a considéré que les élections législatives anticipées du 17 décembre 2022 étaient une véritable mascarade. Le boycott des partis et de la majorité de la scène politique démontre que ces élections ne représentaient pas une solution à la crise actuelle. Il a considéré que le conflit politique entre le président et le mouvement Ennahdha s'était transformé en un conflit sécuritaire.

S'exprimant par la suite, la présidente du bureau juridique et membre du bureau exécutif du mouvement Ennahdha, Zeineb Brahmi a exprimé sa solidarité avec les journalistes tunisiens. Elle a affirmé que le mouvement Ennahdha a porté plainte contre plusieurs journaux participant à des campagnes de harcèlement et d'incitation visant le parti. Elle a considéré que certains partis politiques ne cherchaient qu'à diaboliser le mouvement Ennahdha. Concernant l'affaire de lobbying, Mme Brahmi a rappelé que cette affaire avait été soulevée par Attayar et qu'aucune preuve de la culpabilité d'Ennahdha n'avait été avancée. Elle a assuré que son parti n'était pas concerné par des opérations de transferts d'argent depuis ou vers l'étranger. Elle a indiqué que le tribunal administratif avait considéré qu'il n'y avait pas de preuve de conclusion d'un contrat entre Ennahdha et une société de pression et de propagande.
Zeineb Brahmi a, aussi, évoqué l'affaire portant sur l'entreprise Instalingo. Elle a précisé que l'enquête avait été lancée suite à une alerte lancée par une personne ayant fait l'objet de poursuites pour avoir propagé de fausses informations. Elle a considéré que cette personne s'était spécialisée dans la diffusion de rumeurs et d'intox. Elle a affirmé que cette personne n'était ni témoin ni en possession d'un document prouvant ses dires. Il s'agirait, selon la présidente du bureau juridique d'Ennahdha, de simples commérages. Essayant de prouver que la personne en question mentait, Zeineb Brahmi a indiqué que l'indic avait affirmé être titulaire d'un master en sciences politiques auprès de l'Université de Cambridge, étudiante en deuxième année de droit dans une université de Tunisie, professeure et magistrate en même temps. Elle a rappelé que Rached Ghannouchi avait été convoqué dans le cadre de cette affaire. Il a été interrogé à propos de quelques publications Facebook et on lui avait demandé son avis à propos de certaines personnes.
Concernant l'affaire de l'organisation "Namaa", Zeineb Brahmi a indiqué que l'enquête a été ouverte suite à une plainte en justice déposée par "Al Watad" et le parti du Courant populaire. Ces deux partis affirment être en possession d'enregistrements d'écoutes prouvant la culpabilité du mouvement Ennahdha. M. Brahmi a indiqué que les deux partis indiquent avoir pris connaissance de données sécuritaires classées confidentielles. Elle s'est interrogée sur l'existence d'un appareil secret servant les intérêts des deux partis et leur ayant permis d'accéder à ce genre de données tout en affirmant qu'il s'agissait d'éléments erronés. Elle a, aussi, précisé que Rached Ghannouchi n'était ni dirigeant ni membre de l'organisation en question.
"Al Watad" et le parti du Courant populaire sont, aussi, derrière l'enquête relative à l'existence d'un appareil secret d'Ennahdha. Zeineb Brahmi a expliqué que l'interdiction de voyager à l'encontre de Rached Ghannouhi avait été rendue publique par une personne n'ayant pas de rapport avec l'enquête. Rached Ghannouchi n'en avait pas été officiellement affirmé alors que la personne en question avait publié la chose sur Facebook.
Pour ce qui est de la déportation de Tunisiens vers les zones de conflits, Zeineb Brahmi a indiqué que la personne ayant déposé une plainte avait présenté une partie du dossier. Elle a indiqué que la présidente de la commission chargée d'enquêter sur cette affaire, Leila Chettaoui, avait révélé l'implication d'un autre parti politique dans cette affaire. Cette déclaration a conduit à son limogeage. Elle a rappelé que Rached Ghannouchi avait été convoqué par la brigade antiterroriste de Bouchoucha. Il a dû attendre dans un box près de quatorze heures avant d'être auditionné.


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