Le Syndicat tunisien des médecins libéraux (STML) a appelé les médecins à la rationalisation dans la prescription des ordonnances. Au micro de Ahla Sbeh sur Mosaïque Fm, le secrétaire général du STML, Samir Chtourou, y est intervenu mercredi 7 décembre 2022.
Le médecin a ainsi rappelé que les pharmaciens grossistes répartiteurs sont en lockout pour une durée indéterminée, ce qui représente une décision grave qui peut avoir de lourdes conséquences sur l'état de santé des citoyens. « Nous comprenons la position de leur Chambre syndicale et leurs revendications légitimes », a-t-il indiqué en appelant « les autorités à travers une solution rapide à travers le dialogue, avant que ça ne devienne une menace pour la santé des patients ».
Et de marteler : « Notre peur est la rupture de stock des médicaments auprès des pharmacies, privant les patients de médicaments. Nous avons alerté les médecins pour se préparer à tous les cas de figure : il faut qu'ils soient vigilants, car une grave crise est en préparation, si toutes les parties prenantes ne priorisent pas la sagesse et l'intérêt des patients. La gravité de la situation et ses répercussions ne seront pas de court terme, pouvant impacter les équilibres de la Pharmacie centrale, déjà en crise ».
Samir Chtourou a affirmé que le Syndicat tunisien des médecins libéraux a mis en place une cellule de crise, qui est en contact permanent avec le syndicat des pharmaciens, pour déterminer la disponibilité des médicaments et leur emplacement. « L'objectif étant de rationaliser la consommation de médicaments, pour ne pas créer la panique et pousser les citoyens à faire des stocks de médicaments, car cela se traduira par une grande problématique privant d'autres de leurs traitements », a-t-il spécifié. Et d'ajouter : « Nous allons essayer des substituer les manquants par d'autres, selon la disponibilité des médicaments. Toutefois, on espère qu'on n'en arrivera pas là et que les responsables vont trouver une solution rapide ».
On réponse à une interrogation de l'animatrice, le médecin a soutenu qu'un manque de certains médicaments a commencé à se faire sentir : « plusieurs patients sont retournés chez leurs médecins pour leur signifier la pénurie de certains médicaments », a-t-il précisé. Et de rappeler que certains médicaments sont vitaux et que les patients, notamment ayant des maladies chroniques, sont soumis à des fortes pressions actuellement.