Le porte-parole de l'Association tunisienne des petites et moyennes entreprises (ANPME), Abderrazak Houas a qualifié la loi de Finances 2023 de terrorisme fiscal. Il a affirmé que la mobilisation des ressources visant à couvrir les dépenses de l'Etat impactait considérablement le consommateur, ainsi que les PME. Il a affirmé que ces structures économiques étaient menacées et pourraient complètement disparaître. Intervenant le 27 décembre 2022 durant l'émission "Le Mag" animée par Linda Rahali et diffusée sur les ondes de la radio Mosaïque Fm, Abderrazak Houas a rappelé que les recettes fiscales de l'Etat représentait 47% du budget de 2023. Il a estimé que ce taux était très élevé. Il a qualifié la chose de solution facile et a considéré que seuls les citoyens et entreprises déclarant leurs revenus et enregistrés auprès des services étatiques allaient couvrir ces dépenses. Il a critiqué l'augmentation du minimum d'impôt à payer et des pénalités et amendes. Abderrazak Houas est revenu sur la crise économique ayant frappé le pays en raison de l'instabilité du pays, de l'impact de la crise post-Covid-19 et de la dégradation du pouvoir d'achat du Tunisien. Il a assuré que les échanges commerciaux des PME ont témoigné d'une baisse de 70%. Il a affirmé que plusieurs propriétaires de PME faisaient l'objet de poursuites en justice en raison de la détérioration de l'économie nationale. Plusieurs d'entre elles sont en situation de faillite et dans l'incapacité d'honorer leur engagement ou même d'engager un comptable pour déclarer officiellement la faillite. Abderrazak Houas a estimé que la création d'une ligne de financement était théoriquement une mesure pouvant soutenir les PME. Néanmoins, il a rappelé que 297.000 PME et 190.000 personnes physiques étaient interdites d'accès aux services bancaires. Ces derniers font partie, soit de la classe 3, à savoir les entités faisant partie de la liste à actifs préoccupants, soit de la classe 4, à savoir les entités faisant partie de la liste à actifs compromis. Ce classement est effectué par la Banque centrale de Tunisie. Abderrazak Houas a indiqué que l'ANPME tiendra prochainement une réunion afin de définir les étapes à venir. Il a expliqué que l'association avait adressé plusieurs courriers aux représentants de l'Etat, mais qu'il n'y avait pas eu de réaction en retour.