« Ce que font certains s'apparente à un complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, un crime qui n'a rien à voir avec la liberté de pensée ou la liberté d'expression ». C'est ce qu'a indiqué le président de la République, Kaïs Saïed, vendredi 6 janvier 2023, selon un communiqué de Carthage. Le chef de l'Etat s'exprimait lors d'une rencontre à Carthage avec le ministre de l'Intérieur et son homologue de la Justice, respectivement Taoufik Charfeddine et Leila Jaffel. La présidence de la République a précisé que Kaïs Saïed avait débattu avec ses ministres de la situation générale du pays exigeant l'application de la loi à tous ceux qui la transgressent. Il convient de rappeler que le président de la République a publié un décret sanctionnant les crimes Cybernétiques. Ce même décret – 54 – n'a été utilisé, jusqu'aujourd'hui, que pour poursuivre les opposants politiques dans le but, notamment, de museler la presse nationale critique envers le pouvoir en place. L'avocat et porte-parole du comité de défense des magistrats révoqués par le président de la République, Ayachi Hammami, en a fait les frais la semaine dernière. Il a été traduit devant le juge d'instruction pour avoir « usé des réseaux sociaux pour répandre des rumeurs dans le but de porter atteinte à la sécurité publique ». Dans une intervention sur les ondes de Shems FM, Ayachi Hammami, s'était attaqué au ministère de la Justice accusant le département de Leila Jaffel d'avoir commis un « second carnage » à l'encontre des juges révoqués par le président de la République Kaïs Saïed, auteur du « premier carnage ».