Le déficit de la balance commerciale alimentaire s'est aggravé de 50,36% en 2022, de près de un milliard de dinars. Il s'est établi à 2.920,2 millions de dinars (MD) fin décembre 2022 contre 1.942,1 MD une année auparavant, avec un taux de couverture en régression de 2,8 points passant de 67,4% à 70,2%. Ce sont les chiffres que vient de publier l'Observatoire national de l'agriculture (Onagri).
En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 32% alors que les importations ont augmenté de 37,5%. Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l'accroissement du rythme des importations des céréales (+33,4%), des huiles végétales (+122,3%), du sucre (+126,3%) et des tourteaux de soja (+144,8%) et ceci malgré la hausse des exportations de l'huile d'olive (+46,2%). L'Onagri spécifie que le prix du blé dur a enregistré une hausse de 56,1% par rapport à l'année dernière. Les prix des autres produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse variant entre 53% et 50%. Des hausses principalement liées aux répercussions de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
Rappelons que le déficit de la balance commerciale s'est aggravé de 55,55% en 2022, selon les chiffres de publier l'Institut national de la statistique (INS). Il s'est établi à -25.216 MD fin décembre 2022 contre -16.210,7 MD une année auparavant, avec un taux de couverture en régression de 4,7 points passant de 74,2% à 69,5%. Notons que les importations alimentaires ont représenté 10,8% des importations totales alors que les exportations alimentaires ont représenté 10,5% des exportations totales. Selon l'Onagri, la part du déficit de la balance commerciale alimentaire dans le déficit de la balance commerciale globale a baissé de 0,4 point de pourcentage par rapport à la même période de l'année dernière passant de 12% à 11,6%.