Le déficit de la balance commerciale alimentaire s'est aggravé de 64,76% pour les dix premiers mois de 2022. Il s'est établi à 2.799,7 millions de dinars (MD) fin octobre 2022 contre 1.699,2 MD une année auparavant, avec un taux de couverture en régression de 5,3 points passant de 67,3% à 62%. Ce sont les chiffres que vient de publier l'Observatoire national de l'agriculture (Onagri).
En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 30,8% alors que les importations ont augmenté de 41,9%. Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l'accroissement du rythme des importations des céréales (+42,7%), des huiles végétales (+118%), du sucre (+125,8%) et des tourteaux de soja (+112,2%) et ceci malgré la hausse des exportations de l'huile d'olive (+39,3% avec une nette amélioration du prix moyen de l'huile d'olive (10,95 dinars le kilo) qui a augmenté de 33,2% par rapport à l'année précédente, ndlr)
L'Onagri spécifie que le prix du blé dur a enregistré une hausse de 85,2% par rapport à l'année dernière alors que les prix des autres produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse variant entre 42% et 59%. Des hausses principalement liées aux répercussions de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
Rappelons que le déficit de la balance commerciale s'est aggravé de 60,11% pour les dix premiers mois de 2022, selon les chiffres de publier l'Institut national de la statistique (INS). Il s'est établi à -21.322,5 MD fin octobre 2022 contre -13.317,4 MD une année auparavant, avec un taux de couverture en régression de 5,1 points passant de 74% à 68,9%. Notons que les importations alimentaires ont représenté 10,7% des importations totales alors que les exportations alimentaires ont représenté 9,7% des exportations totales. Selon l'Onagri, la part du déficit de la balance commerciale alimentaire dans le déficit de la balance commerciale globale a augmenté de 0,4 point de pourcentage par rapport à la même période de l'année dernière passant de 12,8% à 13,1%.