Plusieurs partis politiques, organisations et personnalités publiques ont considéré que le nombre d'atteintes aux droits et libertés a récemment augmenté. Ils ont évoqué la promulgation du décret n°54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d'information et de communication qu'ils ont qualifié de répressif. Dans un communiqué de soutien à l'UGTT publié à la date du 9 février 2023 et baptisé « Soutien à l'UGTT et au syndicalisme », les signataires ont évoqué les poursuites devant les tribunaux militaires visant des journalistes, des opposants, les interdictions de voyager infondées et la criminalisation du syndicalisme et le ciblage de la centrale syndicale. Les signataires ont estimé qu'il s'agissait d'une tentative désespérée du pouvoir en place de contrôler le pays et l'opinion publique et une tentative de transition vers un système autoritaire, autocratique et répressif. Les signataires ont considéré que l'UGTT était le dernier rempart contre la mise en place de ce système. Ils ont rappelé le faible taux de participation aux législatives anticipées et ont conclu que le processus entamé par le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, à la date du 25 juillet 2021, ne bénéficiait pas d'un soutien populaire. Les signataires ont exprimé leur opposition au discours violent du chef de l'Etat servant à diviser les Tunisiens, les pressions exercées sur l'institution sécuritaire l'empêchant de jouer son rôle républicain, le harcèlement continu des magistrats et la militarisation de l'appareil exécutif suite à certaines nominations. Parmi les signataires du communiqué, nous pouvons citer : la Coalition Soumoud, association Moultazimoun, le parti Al Massar, le Parti Socialiste, Youssef Seddik, Sghaier Zakraoui, Hatem Mliki, Mustapaha Ben Ahmed, Bochra Bel Haj Hmida, Zaki Rahmouni, Adel Ltifi, Amine Barkallah, Soufiene et Mahdi Ben Abdeljawad.