Mohamed Trabelsi, directeur de la diplomatie générale et de l'information au sein du ministère des Affaires étrangères, s'est exprimé sur radio Mosaïque Fm, ce matin, dimanche 26 mars 2023, sur les récentes déclarations concernant la Tunisie. « Nous ne voulons pas alimenter la polémique constante et non-constructive autour de plusieurs sujets concernant la Tunisie, dont celui de la migration clandestine et de la situation économique. Ceux qui aiment la Tunisie doivent éviter les déclarations négatives et qui peuvent donner des indicateurs négatifs sur la situation touristique et économique du pays », a déclaré Mohamed Trabelsi, questionné au sujet des récentes déclarations des dirigeants étrangers autour de la Tunisie.
Au sujet des déclarations de la France, de l'Algérie et de l'Italie, M. Trabelsi a rétorqué : « ce genre de déclarations envenime davantage la situation en Tunisie », estimant que « toute déclaration négative peut affecter directement des secteurs vitaux pour le pays ». Il ajoute : « Nous appelons les différentes parties à éviter ce genre de déclarations. Nous sommes conscients que ces pays veulent nous aider mais ces déclarations ne nous aident en rien ».
Mercredi 22 mars le président algérien Abdelmajid Tebboune a accordé une interview à la chaîne Al Jazeera dans laquelle il a affirmé que « la Tunisie fait face à un complot, et l'Algérie la soutiendra ». Vendredi 24 mars, le président français, Emmanuel Macron, depuis Bruxelles, a évoqué « la très grande tension politique, la crise économique et sociale qui sévit en l'absence d'accord avec le Fonds monétaire international », la jugeant « très préoccupante ». Il a assuré que la France et l'Italie coopèrent pour aider la Tunisie à dépasser une crise qui inflige une pression migratoire à l'Europe, précisant avoir abordé le dossier de la Tunisie avec Giorgia Meloni, au cours d'une réunion bilatérale. Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres d'Italie a multiplié les déclarations sur la Tunisie, affirmant que tout le monde n'a pas conscience des risques engendrés par la situation en Tunisie et soulignant la nécessité de soutenir la stabilité dans le pays devant la crise financière qu'il traverse et qui pourrait mener vers une vague migratoire « sans précédent ». « La question centrale et fondamentale est le Fonds monétaire international et donc un effort diplomatique doit être fait pour convaincre les deux parties à conclure un accord et stabiliser la région » a-t-elle souligné, dans une déclaration accordée aux médias.