Le ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri, affirmé, dans une déclaration accordée, mardi 13 juin 2023, aux médias, que la rétention des notes est une forme de protestation illégale exhortant les enseignants à rendre leurs bulletins aux élèves dans les délais impartis. « Les enseignants ne doivent pas prendre en otage les élèves pour défendre leurs revendications, nous sommes ouverts au dialogue, nous l'avons toujours été et le travail syndical est garanti mais doit s'inscrire dans la neutralité et sans toucher aux intérêts des élèves », a-t-il poursuivi. « Chacun doit défendre ses droits mais dans le cadre de la loi et sans toucher aux élèves et chacun doit assumer ses responsabilités, ceci n'est pas une menace, le rôle des enseignants, leur situation, nous en sommes conscients et nous le défendons mais qu'on ne mêle pas nos enfants à ce genre de tiraillements », a conclu le ministre Le secrétaire général adjoint de la Fédération de l'enseignement de base, Taoufik Chebbi, avait annoncé, le 7 juin 2023, une journée de colère qui se tiendra le 16 juin en réaction à la suspension des négociations avec l'autorité de tutelle. Cette journée de la colère, qui sera organisée au niveau national, s'inscrit dans le cadre de plusieurs actions, notamment la rétention des notes du premier, deuxième et troisième trimestre ainsi que des sit-in qui se sont tenus entre le 23 et le 30 mai dernier. La rétention des notes, a souligné le responsable syndical, sera maintenue jusqu'à ce qu'un accord, satisfaisant, soit conclu avec le ministère.