Le journaliste Zied El Heni est revenu, vendredi 23 juin 2023, sur le déroulement de son arrestation et sa détention à Bouchoucha. Intervenant dans "l'émission impossible" sur radio IFM, il a qualifié les conditions de sa garde à vue d'« excellentes ». Revenant sur les faits depuis le début, il a indiqué au micro de Borhen Bsaies que des policiers étaient arrivés chez lui mardi en fin de journée avec une convocation pour une audition immédiate. Il a été embarqué et une fois arrivé à l'Aouina il a été informé de l'objet de la convocation. L'interrogatoire a commencé avant l'arrivée des avocats sur sa demande, a-t-il précisé. « J'étais convaincu que je n'avais pas commis de crime ».
Zied El Heni a ajouté qu'on lui avait, également, montré la publication de la journaliste Chahrazed Akacha commentant l'intervention de M. El Heni au sujet de l'article 67 du Code pénal sur l'offense au chef de l'Etat. « On m'a demandé si je la connaissais, quels étaient nos liens et mon avis sur ce qu'elle avait écrit et ce que j'avais dit sur antenne », a-t-il poursuivi. Le journaliste a assuré qu'il avait été bien traité tant à la caserne de l'Aouina qu'au centre de détention de Bouchcouha où il a passé sa garde à vue. Il a affirmé qu'on lui avait assuré une prise en charge médicale et du confort en le plaçant dans une cellule non-fumeur et climatisée au début puis dans une cellule avec lit, prenant ainsi, en considération son mal de dos. Jeudi, jour de sa libération, Zied El Heni a été transféré au Tribunal de première instance de Tunis de beau matin. Une fois sur place il a comparu devant le substitut du procureur qui l'a interrogé sur les conditions de sa détention, l'examen médical que le journaliste avait rejeté, et le contenu de sa déposition. « J'ai ensuite été libéré ».