Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani a considéré que le cadre institutionnel de la Tunisie lié à la question migratoire était suffisamment solide pour qualifier le pays de sûr, ceci malgré les récents développements et la situation de migrants. Cette déclaration n'a pas plu au vice-président de l'alliance vert et gauche au sein du parlement italien, Marco Grimaldi. Dans une déclaration relayée le 3 août 2023 par l'agence de presse italienne Nova, Marco Grimaldi a appelé Antonio Tajani à visionner les images et à constater la situation désastreuse des migrants. Il a indiqué que 1.200 personnes ont été expulsées de la Tunisie vers les frontières algériennes et libyennes. L'Italie, selon lui, a condamné l'avenir de ces personnes innocentes. « Les rapatriements forcés vers la Tunisie représentent 73,5 % du nombre total de rapatriements effectués par l'Italie… Sur de nombreuses vidéos, on peut voir des gardes-frontières libyens donner à boire à des migrants épuisés, abandonnés pendant des jours dans le désert », a-t-il ajouté. Le député est revenu sur la découverte des corps de Fati et Marie Dosso. La photo avait fait le tour de la toile. Elle montre le décès d'une mère et de sa fille dans une région désertique de la frontière tuniso-libyenne. « Tajani n'a-t-il pas vu la photo des corps de Fati et Marie Dosso ? Elles sont mortes de soif, comme d'autres, parce que le gouvernement tunisien de Saïed a expulsé et déporté à la frontière libyenne des centaines de migrants d'Afrique centrale et occidentale en quête d'asile, y compris des enfants, des bébés et des femmes enceintes », a-t-il déploré.