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Ahmed Hachani et Awatef Daly ne peuvent pas faire partie de la liste des Tunisiens à plaindre
Publié dans Business News le 06 - 08 - 2023

Parmi la très longue liste des Tunisiens qui sont malheureusement à plaindre, surtout depuis la mainmise du président actuel Kaïs Saïed sur tous les rouages de l'Etat, il faudrait ajouter désormais les quatre nouveaux ambassadeurs de la Tunisie à Londres, Pretoria, Dakar et Séoul.


Ces diplomates qui ont reçu vendredi leurs lettres de créance seront amenés, selon des directives explicites et strictes du président de la République à défendre l'image de la Tunisie et de traiter d'égal à égal avec les pays où ils ont été affectés. Autant dire directement, franchement et sans détour, que leur mission est quasiment impossible et qu'elle se soldera par un échec cuisant et annoncé.

Ce n'est ni par manque de patriotisme, ni par une quelconque tendance défaitiste que cette projection a été élaborée. Au contraire, chaque Tunisien serait heureux de voir les représentants de son pays traiter dignement, sur la base du respect et des rapports équitables avec tous les pays et les partenaires économiques ou financiers. Ce fut le cas au cours de l'âge d'or de l'Etat tunisien, il n'y a pas si longtemps. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et depuis quelques années. L'image de la Tunisie est fortement dégradée aux yeux du monde. La responsabilité incombe aux néophytes en politique qui se sont succédé pour gérer les affaires publiques, leurs erreurs mortelles, leurs incompétences avérées et leurs choix souvent intéressés. Le président Kaïs Saïed assume sa part de responsabilité dans la déliquescence de l'image du pays. Ses décisions à l'adresse de l'étranger sont brusques, incomprises, parfois choquantes. Son discours destiné aux partenaires de la Tunisie est cacophonique et ne passe pas même s'il fait des heureux parmi ses fans et chatouille l'égo des masses des sans-culottes à l'intérieur du pays.


On aurait pu ajouter le nouveau chef du gouvernement Ahmed Hachani à cette longue liste de gens à plaindre mais il y a une grande hésitation à le faire pour plusieurs raisons. M. Hachani n'était pas dans une situation de gestion de sa carrière contrairement aux quatre diplomates. Il profitait, depuis quelques années déjà, de sa retraite en tant que haut cadre de la Banque centrale. On ne lui connait pas un intérêt ou une activité politique dans le passé. Le soldat Hachani a-t-il répondu à l'appel du devoir pour sauver la République. Le doute est permis compte tenu du piètre avis et de l'aversion qu'il porte à l'égard du régime républicain. D'un autre côté, le nouveau locataire de la Kasbah a accepté son poste en connaissance de cause. Il connait le président Kaïs Saïed, son profil et la nature de ses rapports avec son entourage depuis plus de quarante ans. Il a vu sa prédécesseure publiquement malmenée par le président de la République durant presque deux ans pour être finalement congédiée et sortir par la petite porte. M. Hachani aurait-il accepté de s'inscrire dans ce rapport de vassalité dégradant avec le président de la République ou a-t-il fait le pari d'équilibrer ces rapports ? Perplexes, on attendra pourtant les premières sorties du nouveau chef de gouvernement pour y voir plus clair.


Enfin, le nouveau chef de gouvernement a accepté son poste en sachant qu'il n'a pas le profil idoine. Passer plus de trois décennies comme gratte-papier au sein d'une entreprise bancaire ne fait pas de vous un spécialiste des finances mais plutôt un bureaucrate à la retraite. Or, le pays a un besoin urgent de sortir de son marasme économique et de sa débâcle financière. M. Hachani, sait qu'il est incompétent à ce niveau. Au mieux, il saurait gérer les ressources humaines de la pléthorique fonction publique et c'est peut-être pour cette raison qu'il a été choisi par le président de la République.


Mme Awatef Daly, PDG de la télévision nationale, ne peut pas elle aussi faire partie de la liste des Tunisiens à plaindre. Elle a accepté de se faire sermonner publiquement par le président de la République sans aucune réaction digne d'un cadre au service de l'Etat et d'une femme tunisienne libre dans une république indépendante qui a été le premier pays à institutionnaliser les droits des femmes dans le monde arabe et musulman. Elle a failli à son devoir de défendre l'institution publique qu'elle préside et à permis une ingérence odieuse de la part du président de la République qui s'est autoproclamé rédacteur en chef du journal télévisé et directeur de rédaction de la chaîne nationale.


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