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La Palestine gagne la triste guerre de l'image
Publié dans Business News le 05 - 12 - 2023

Contrairement à celles qui l'ont précédée, l'actuelle guerre en Palestine est plus que jamais une guerre de l'information et de l'image. Alors que l'Etat sioniste multiplie les attaques et compte « à son actif » plusieurs dizaines de milliers de victimes palestiniennes, il n'a pourtant pas tout raflé.
Après la trêve de sept jours, les attaques ont repris avec un rythme encore plus sauvage. Mais, la guerre de l'image, celle disputée non sur le terrain mais auprès de l'opinion publique internationale est, en revanche, remportée haut la main par les Palestiniens. Dans leur cimetière à ciel ouvert, là où chaque jour, des parents enterrent leurs enfants et où des enfants, démunis et effrayés, disent adieu à leurs parents, où des familles disent adieu à leurs proches et à leurs foyers, les Palestiniens ont réussi à remporter la manche.
Funeste consolation pour ceux qui vivent depuis maintenant deux mois – ou plutôt des années – dans le désespoir d'une vie normale. Une vie où ils auraient un toit, un accès au minimum vital, où ils seraient entourés de leurs familles et où ils ne craindraient pas la mort à chaque seconde. Une vie normale qu'ils ne passeraient pas à se demander si c'est la réalité ou s'il s'agit d'un cauchemar.

L'impunité conférée par l'attaque de la résistance palestinienne, le 7 octobre dernier, commence à s'effriter. Aux yeux de l'opinion publique, elle perd, peu à peu, le pouvoir de tout justifier qu'on lui avait conféré il y a deux mois. On n'ose plus attaquer les détracteurs d'Israël en leur assénant cet honteux « est-ce que vous condamnez ce qu'a fait Hamas ? », puisque l'ampleur des représailles ont dépassé le compréhensible, l'excusable et le justifiable. Puisque les arguments à l'inexplicable manquent cruellement.
Après les plateaux TV d'une seule couleur et aux flashs info homogènes et ne relayant qu'un seul son de cloche, on assiste peu à peu à « l'autre version ». Celle qui fait honte et qu'on ne peut plus cacher. Après leurs reportages dans les kibboutz pour montrer « l'horreur du crime commis contre les Israéliens », après les « hommages aux victimes », la « souffrance des otages », les médias occidentaux ne peuvent désormais plus occulter l'autre côté de la vérité. Celle des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et du massacre en masse de milliers de personnes retranchées dans un morceau de terre dont la superficie avoisine la moitié de celle de la ville de Ben Arous (avec plus du double de sa population).
Désormais, il n'est plus possible de taire ces images d'hôpitaux bombardés, d'écoles détruites, d'enfants visés en pleine rue, de civils quittant leurs maisons brandissant un drapeau blanc. Les faiseurs d'opinion, célébrités et autres personnalités internationales osent enfin se poser du côté de l'humain, de la justice et du bon sens, parfois, au prix de leur carrière.

Du côté israélien, malgré les moyens et le soutien des gouvernements des puissances mondiales, la communication frise le ridicule. Entre le ministère de la Santé qui affirme que les « otages libérés ont été drogués pour donner l'impression qu'ils sont heureux sur les images » ; Tsahal qui continue de clamer qu'il « n'est pas en guerre contre les civils palestiniens mais uniquement contre le Hamas » ; et toutes les justifications des écoles, hôpitaux et habitations bombardés « à cause de la présence de terroristes armés retranchés dans les tunnels », autant d'énormités que l'opinion publique internationale gobe de moins en moins.

Cette deuxième manche de la guerre de 2023, a réussi – au prix du sang et de l'injustice – à effacer le doute, le flou et les nuances. La politique de la terre brulée, carbonisée et déshumanisée pratiquée par Israël est le dernier recours d'un Etat contre les dissidences politiques et les critiques de la population contre la stratégie de l'extrême droite au pouvoir. Après cette guerre, Israël aura prouvé à ses citoyens qu'il n'aura aucun mal à les mettre en danger afin de mener ses batailles.
Ce pouvoir – le plus à droite de toute l'histoire d'Israël – n'en sortira certainement pas indemne après la guerre sanglante entreprise en Palestine. Sa politique de la haine et de la vengeance à outrance lui a d'ailleurs grignoté une partie du soutien des puissances mondiales qui se sont retrouvés sans autre choix que de le rappeler à la raison.

Au final, cette image que la Palestine remporte – au milieu des décombre – reste malheureusement une image des plus sanglantes. Celle de familles décimées, d'habitations détruites, d'enfants, d'adultes et de familles en souffrance, de désespoir humain, d'injustice et de rage. Quinze mille morts, plus de quarante mille blessés et des dommages psychologiques, physiques et matériels difficiles à chiffrer. Voici au final le prix de cette guerre. Et c'est cela, la véritable image…


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