Amnesty international a publié, mardi 9 janvier 2024, un communiqué appelant à la libération immédiate et sans condition du journaliste, Zied El Heni, à la veille de l'ouverture de son procès pour « outrage ». La chargée de recherche et de plaidoyer à Amnesty International Tunisie, Fida Hammami a déclaré que « les autorités tunisiennes persistent à piétiner la liberté d'expression en sanctionnant de nouveau une personne au seul motif qu'elle a critiqué des représentants du gouvernement ». « C'est une honte que Zied El Heni se trouve derrière les barreaux et qu'en cas de condamnation, il encourt deux ans de prison et une amende en raison de ses commentaires politiques critiques. Il compte parmi des dizaines de personnes arrêtées et poursuivies arbitrairement par les autorités tunisiennes depuis que le président Kaïs Saïed s'est accaparé le pouvoir en juillet 2021, simplement parce qu'elles ont exercé leur droit à la liberté d'expression. Les autorités tunisiennes doivent libérer immédiatement et sans condition Zied El Heni et abandonner toutes les accusations retenues contre lui, car elles découlent de l'exercice de ses droits fondamentaux » a-t-elle ajouté. Rappelons que le ministère public avait émis, le 1er janvier 2024, un mandat de dépôt à l'encontre de Zied El Heni, alors qu'il était placé en garde à vue, depuis le 28 décembre 2023. Il est accusé à cause de ses déclarations à propos de la ministre du Commerce lors d'une émission sur IFM et a été initialement traduit devant la justice conformément aux dispositions du décret 54, encourant une peine de dix ans de prison. Le ministère public a, ensuite, émis son mandat de dépôt, lundi 1er janvier, sur la base de l'article 86 du Code des télécommunications, lequel prévoit une peine pouvant aller à deux ans de prison en cas de condamnation.