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Bassem Ennaifer : pas de décollage en 2024, sans réformes !
Publié dans Business News le 11 - 01 - 2024

Le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, est revenu sur la situation économique du pays et notamment celle des finances publiques. Il a expliqué comment la Tunisie avait dû recourir au Fonds monétaire international (FMI) par le passé alors que la situation n'était pas aussi alarmante à l'époque. Bassem Ennaifer a ainsi abordé le refus actuel des autorités à faire appel au FMI alors que la situation est devenue catastrophique.
Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, l'expert a abordé l'argent de la conciliation pénale. Certains affirment, en effet, que la conciliation peut rapporter assez d'argent en un an pour combler le manque de plus de dix milliards de dinars ressources extérieures. M. Ennaifer s'est dit septique, le montant demandé étant plus important que les fonds circulant dans le pays, outre le fait que le budget de l'Etat a besoin de ce montant en devises et pas en dinars tunisiens. Pour lui, il est impossible d'atteindre les dix milliards de dinars en un an.


En réponse à une question de l'animateur, M. Ennaifer a indiqué que la masse salariale de 2023 est plus importante que l'ensemble du budget de 2009 ou de celui de 2008 et que rien que les dépenses de l'Etat pour 2024 sont estimées à 59 milliards de dinars. « Des dépenses qui ont augmenté à cause de la masse salariale qui a été multipliée par quatre depuis la révolution, à cause non seulement des augmentations, mais aussi à cause de la régularisation de la situation de plusieurs fonctionnaires, de la hausse excessive de l'endettement en 2024 (on va payer plus de douze milliards d'endettement intérieur et plus de douze milliards d'endettement extérieur, ndlr). Ainsi, ces deux éléments représentent plus de la moitié du budget de l'Etat », a-t-il précisé.
En outre, il a spécifié que les augmentations salariales qui ont eu lieu n'ont pas été ressenties en termes de pouvoir d'achat à cause de la hausse de l'inflation : « avec une inflation de 10% pour des augmentations de 6%, le pouvoir d'achat diminue nécessairement ; en convertissant les salaires en dollars, la baisse est flagrante », a-t-il noté.
Et de poursuivre que lorsqu'il y a eu une inflation, le pays n'a pas mis en œuvre les politiques nécessaires dans le temps opportun et qu'à un certain moment de son histoire post-révolution, le pays a vécu au-dessus de ses moyens et sans aucune limite, « et c'est en partie à cause de ça que le pays est dans cette situation ».

Cependant, l'universitaire estime qu'il n'y aura pas de problème en 2024 pour l'exécution du budget et le remboursement des dettes ainsi que le payement des salaires, mais cela aura des répercussions sur la dynamique de l'économie et la qualité de vie des citoyens tunisiens, notamment avec certaines des pénuries de produits de bases et de matières premières pour les entreprises. « Certes, la loi de finances 2024 a apporté certaines décisions importantes pour l'économie et pour les entreprises comme l'amnistie fiscale décidée et l'amnistie sociale annoncée, mais pour dynamiser l'économie il faut plus qu'une loi de finances, il faut d'autres lois, d'autres programmes qui visent certains secteurs », a relevé M. Ennaifer.
Il pense aussi que l'inflation va baisser en 2024 et qu'il y aura des augmentations salariales dans les secteurs publics et privés. Des augmentations qui ne pourront tout de même pas compenser les répercussions de l'inflation, « celle ressentie étant beaucoup plus importante que celle annoncée ».


Par ailleurs, Bassem Ennaifer a affirmé qu'après la révolution, c'est la Tunisie qui a demandé le soutien du Fonds monétaire international, alors que la situation des finances publiques n'était pas aussi catastrophique que maintenant.
Et d'expliquer : « Les premières années après la révolution, la Tunisie a reçu beaucoup d'argent avec des taux d'intérêts dérisoires, mais ne l'a pas investi où il fallait, notamment dans les réformes structurelles. La Tunisie a pris plusieurs engagements lors de son premier programme de 2014 au FMI mais n'a pas respecté la majorité de ces engagements. Avec le changement du gouvernement et du programme en 2017, le fonds a décidé d'aider le pays une deuxième fois, mais même ce deuxième programme n'a pas été achevé et le déblocage des versements a été retardé. Après le Covid-19, la Tunisie a bénéficié d'un autre programme de soutien rapide à cause de la pandémie. Et depuis ce temps, nous n'avons pas eu d'autres financements du fonds ».
Ainsi, il considère que 2024 sera une année difficile en termes de remboursement des emprunts et que « si le pays passe ce cap et respecte ses engagements, il se peut que la Tunisie arrive à décoller son économie, mais à condition de faires les réformes nécessaires comme la révision des lois d'investissement et du climat d'affaires qui ne coûtent pas d'argent ».


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