Le dirigeant d'Attayar, Hichem Ajbouni, est revenu, vendredi 19 janvier 2024, sur les péripéties de la nouvelle affaire de complot contre l'Etat dans laquelle sont suspectées plusieurs personnalités dont l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger, l'ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, les anciens ministres Mehdi Ben Gharbia et Ahmed Nejib Chebbi et l'ancien député et avocat Ahmed Essaddik. Invité de Moez Ben Gharbia dans l'émission Houna Tounes sur Diwan FM, il a noté le ridicule de cette affaire soulignant toutefois que le climat de terreur qui règne dans le pays est derrière l'ouverture de telle instruction. Selon ses dires, jamais le pays n'a atteint un niveau d'absurdité de telle ampleur. Il a affirmé que les craintes triomphaient à présent du bon sens. « Chacun jette la responsabilité sur l'autre et personne n'a eu le courage de dire que cette affaire était totalement absurde », a-t-il avancé. A son sens, les dossiers resteront ouverts car cela permettrait au pouvoir en place de faire pression sur ses opposants à tout moment. Cette dernière affaire de complot contre l'Etat a été ébruitée dans la soirée de mercredi. A l'origine de l'instruction, la délation d'un prisonnier qui purge des peines de dizaines d'années dans des affaires de droit commun, dont l'émission de chèques sans provision. Le détenu a rapporté une conversation entre deux codétenus, Mehdi Ben Gharbia et un directeur de l'une de ses entreprises, parler d'un complot visant à saboter les élections locales qui ont eu lieu fin décembre. D'après lui, l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger aurait donné de grosses sommes d'argent à l'ancien chef du gouvernement Youssef Chahed (résidant actuellement aux Etats-Unis) pour les remettre à l'ancien ministre et opposant Ahmed Nejib Chebbi afin de saboter les élections locales. Le cerveau de bande serait l'ancien ministre Mehdi Ben Gharbia, en prison depuis plus de deux ans, qui transmettrait ses consignes via son avocat, l'ancien député Ahmed Essaddik. Hichem Ajbouni a ajouté que, dans ce contexte d'hystérie collective, tous les politiciens devraient être relâchés de par l'absence des garanties pour un procès équitable, surtout que le mécanisme de révocation entre les mains du président de la République reste une épée de Damoclès au-dessus des têtes des juges.