Karim Krifa, avocat et membre du comité de défense de la présidente du Parti destourien libre (PDL), a annoncé, dans un live publié jeudi 8 février 2024, sur les réseaux sociaux, que Abir Moussi devrait être auditionnée par le juge d'instruction, le 13 février, à la suite d'une nouvelle plainte engagée par l'Isie. Il a précisé que cette plainte concerne des propos tenus par Mme Moussi lors d'une conférence de presse organisée par le parti à l'issue des élections législatives de 2022, soulignant qu'elle n'avait alors fait qu'exprimer une opinion partagée par de nombreux observateurs et par l'opposition concernant la légitimité du processus électoral.
Karim Krifa a estimé que cette nouvelle instruction confirme l'acharnement mené contre Abir Moussi, seule et unique candidate du parti à la présidentielle de 2024, et l'intention manifeste de la rayer de la course. Il a confié, à ce propos, que le PDL n'a pas l'intention de présenter un autre candidat et que la justice ne doit pas consentir à devenir l'instrument d'élimination des adversaires politiques.
Le juge d'instruction du 10e bureau du Tribunal de première instance de Tunis avait, rappelons-le, émis le 1er février un nouveau mandat de dépôt contre la présidente du Parti destourien libre. Ce mandat de dépôt a été émis suite à une plainte également déposée par l'Isie en vertu du décret-loi 54. Abir Moussi fait l'objet de deux mandats de dépôt. Le premier a été émis le 5 octobre 2023. Elle a assuré à son avocat, selon ses dires, qu'elle s'attend à un troisième mandat de dépôt. L'idée, affirme Karim Krifa, est de la maintenir sous les verrous si les autres mandats émis contre elle - et contestés par la défense- venaient à être annulés…