L'ancien ministre Mondher Zenaidi a publié, jeudi 28 mars 2024, une vidéo sur sa page personnelle Facebook, pour s'adresser directement aux Tunisiens. Mondher Zenaidi a indiqué : « après avoir publié récemment une série de positions ayant suscité de multiples réactions, j'ai voulu m'adresser directement aux Tunisiens sans intermédiaire. Je veux être en contact permanent avec eux de vive voix, avec sincérité ». Il a ajouté : « il n'est pas vrai de dire que je suis revenu maintenant au paysage politique. La politique ce n'est pas de courir de plateau en plateau et l'action politique ne se résume pas au pouvoir. L'action politique est une gestion du pouvoir, une activité d'opposition et de contrôle. C'est un travail d'observation, de suivi. C'est aussi l'encadrement, la formation et la réhabilitation. Je n'ai pas quitté la vie politique pour y revenir. J'ai juste choisi de pratiquer la politique autrement ».
Dans ce sens, Mondher Zenaidi a expliqué : « d'abord, je me suis abstenu de m'inscrire dans la cacophonie et la médiocrité et les batailles provoquées. J'ai choisi d'observer, de réviser et d'évaluer une expérience, avant de déterminer les priorités, de parler avec tout le monde et de penser à l'avenir calmement. J'ai choisi de redécouvrir la politique sans la pression du pouvoir, de l'opposition, des médias et des partis. Ce fût une grande expérience riche m'ayant permis de redécouvrir la politique et mon pays, la Tunisie ». Et de poursuivre : « certains me reprochent mon absence, dans une période où tout le monde s'accorde sur sa médiocrité. On me reproche le fait de ne pas participer à l'envenimement des situations et de ne pas contribuer à l'aggravation des blessures de la patrie. Ce qui est considéré comme étant une honte par certains, est pour moi un honneur et une conscience tranquille. La bataille était ouverte et violente dans le pays, entre le pouvoir et l'opposition, au sein des partis et des coalitions au pouvoir, voire même entre les institutions et les grandes personnalités de l'Etat. Il y a trop de monde dans le paysage et ne permettai pas une place à l'ombre pour les voix calmes et pour ceux qui voyaient en l'Etat un instrument d'intrêt général et non un gâteau à partager ».