Le premier substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Aimen Chtiba, a assuré, vendredi 29 février 2024, qu'aucun des prévenus poursuivis dans le cadre de l'affaire Chokri Belaïd n'avaient fui contrairement aux rumeurs qui circulent à ce sujet depuis hier. Dans une déclaration à Mosaïque FM, il a indiqué que certains prévenus étaient en détention et que d'autres comparaissaient libres.
Il a dénoncé, également, ces rumeurs notant que cela porte atteinte à la crédibilité de la justice tunisienne.
Les rumeurs sur la fuite de certains accusés ont éclaté après une publication de l'organe de presse de l'Union générale tunisienne du travail, Echaâb News. L'article a été retiré, mais les rumeurs ont enflé surtout après les retards accusés, mardi, dans le prononcé des verdicts. D'autres informations font, d'ailleurs, état de la disparition de certains des accusés qui comparaissaient libres et non de prisonniers.
La cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près le Tribunal de première instance de Tunis n'a annoncé les jugements que tôt dans la matinée du mercredi 27 mars 2024, après plusieurs heures de délibération.
Sur les 23 accusés (quatorze en état d'arrestation et neuf en liberté), quatre ont été condamnés à mort, deux à la réclusion à vie, cinq ont eu des non-lieux alors que les autres ont été condamnés à des peines allant de deux à 120 ans pour chacun des crimes qu'on leur reproche. Tous les accusés seront soumis à un contrôle administratif allant de trois à cinq ans.
C'est ce qu'a annoncé, ce mercredi 27 mars 2024, le substitut du procureur près le pôle judiciaire antiterroriste, Aimen Chtiba, lors d'une conférence de presse diffusée en direct sur la chaîne nationale publique Wataniya 1. La chaîne devait annoncer le verdict hier à 21 heures, mais elle ne l'a finalement fait que ce matin.