La huitième chambre criminelle au Tribunal de première instance de Tunis a prononcé son verdict dans l'affaire de l'avocat Adelaziz Essid, coordinateur du comité de défense des prisonniers politique, vendredi 29 mars 2024. Le tribunal a décidé un non-lieu L'avocat était accusé d'attribution de faits irréels à un fonctionnaire public et atteinte à autrui à travers les réseaux de télécommunication, suite à une plainte déposée contre lui par la ministre de la Justice, Leila Jaffel.
À la suite du verdict, le comité de défense a publié un communiqué où il a estimé qu'il s'agissait d'une victoire de l'avocatie libre. Il a rappelé que cette affaire constituait une atteinte à la profession d'avocat et au droit des citoyens à la défense. Le comité a, par ailleurs, salué tous ceux qui ont contribué à assurer la bonne application de la loi « dans des circonstances où la simple application des dispositions de la loi demande du courage ». Ainsi, le comité a appelé les avocats à rester vigilants et à se mobiliser pour défendre les acquis de la profession afin qu'elle reste libre, indépendante et défendre les droits et les libertés. Un appel a aussi été lancé aux composantes de la société civile et aux forces vives du pays pour s'accrocher au droit à la liberté d'expression et à soutenir les avocats « visés par une campagne de harcèlement et de poursuites sans précédent pour le simple exercice de leur noble mission ».