Le chercheur, professeur universitaire et historien, Afif Bouni a annoncé qu'il présentait sa candidature à la présidentielle prévue d'ici fin de l'année 2024. Il a accompagné son annonce d'un programme qui permettra au pays de « se débarrasser des conséquences destructrices causées par la décennie noire des islamistes et devenue plus misérable lors de l'apogée du populisme », a-t-il écrit. Dans une publication Facebook du 9 avril 2024, Afif Bouni a indiqué qu'en cas de son élection, il ne présidera la Tunisie que pour un seul mandat. Il a expliqué qu'il comptait réviser un nombre de textes de loi, à savoir la constitution afin de créer la fonction de vice-président. Il a précisé qu'il nommera une dame à ce poste. Il propose, aussi, de créer un comité d'experts chargé de procéder à la révision de la constitution, puis de soumettre leur proposition au référendum. Cette mesure inclut un changement au niveau de l'article cinq présentant la Tunisie comme étant une partie de la nation islamique et œuvrant pour la réalisation des vocations de l'islam. Afif Bouni prévoit, aussi, de dissoudre les conseils élus en raison du manque de clarté au niveau de leurs rôles, d'annuler le décret liberticide 54 et de réviser les textes réglementant les associations, les partis, la presse et les élections. Le chercheur promet de mettre en place un système d'égalité entre les genres en matière d'héritage. Cette question sera soumise à un référendum auquel seules les électrices participeront. Afif Bouni a affirmé que cette annonce résultait du manque de sérieux de la majorité des autres candidats. Le désormais candidat à la présidentielle a appelé Kaïs Saïed à lui faire face dans un débat au sujet de leurs différents programmes électoraux.