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Les journalistes gagneront la bataille de la liberté de la presse
Publié dans Business News le 05 - 05 - 2024

« Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs ».
Tahar Djaout
La journée mondiale pour la liberté de la presse est célébrée chaque année par l'ensemble des journalistes et des médias de la planète pour maintenir la mobilisation en faveur de la défense de la liberté de la presse et de la liberté d'expression mais aussi pour dénoncer les exactions commises contre ces valeurs universelles par certains pays ou gouvernements ce qui contribue à les mettre sur le ban de la communauté mondiale. Chez nous, en Tunisie et depuis quelques années déjà, la journée mondiale pour la liberté de la presse n'est plus une fête. Elle n'est plus une journée de célébration d'un quelconque acquis en matière de liberté d'expression ou de liberté de la presse. Elle est devenue juste une occasion annuelle pour mesurer l'étendue de la dégradation de ces libertés.
Même si sa crédibilité est discutable depuis que son ancien secrétaire général, Robert Menard, s'est vendu corps et âme au régime qatari au début des années 2000, le récent rapport de Reporters sans frontières (RSF) est éloquent et donne beaucoup d'indications sur l'état de déliquescence de la presse tunisienne au cours de l'année 2023. Selon ce rapport, la Tunisie se trouve en queue du peloton et se classe même derrière l'Etat sioniste dont l'armée d'occupation a commis les pires crimes contre les journalistes palestiniens. Le rapport annuel publié par le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) offre une image claire et détaillée des pressions subies aussi bien par les journalistes que par les médias à cause du non respect des textes de lois régissant le secteur de l'information, de la promulgation de lois liberticides en matière d'expression et de l'arbitraire d'un pouvoir de plus en plus autoritaire, agressif et intolérant.
Certains diront que la situation de la presse en Tunisie n'a jamais été reluisante avant, alors pourquoi s'insurger aujourd'hui contre une situation qui n'a rien d'inhabituel ?
Il est vrai que la presse tunisienne a connu beaucoup de pressions dans le passé. Déjà sous l'occupation française, le résident général optait souvent pour l'interdiction des journaux ou pour la censure de certains articles qui laissaient un blanc béant dans les pages des journaux censurés. Après l'indépendance, sous le régime de l'ancien président Habib Bourguiba, le secteur de la presse était sous haute surveillance par le biais d'un code liberticide de la presse. Il n'était pas rare que des journaux soient saisis pour une durée de six mois ce qui mettait l'ensemble des journalistes et du personnel de ces journaux au chômage. Mais il était extrêmement rare que des journalistes soient emprisonnés pour des délits de presse. L'ancien président Zine El Abidine Ben Ali a choisi de ne plus interdire les journaux mais de les contrôler in vitro par le biais des directeurs de journaux eux-mêmes qui sont devenus sous la menace (certains par cupidité), les premiers censeurs et les yeux du régime dans les rédactions. Ben Ali a même profité de la guerre du golfe pour imposer aux médias un système de censure préalable.
N'empêche que la presse tunisienne a connu deux belles parenthèses de liberté. La première sous Bourguiba de 1981 à 1984 et la seconde sous Ben Ali de 1987 à 1990. Après la révolution, les islamistes et leurs alliés ont essayé de bâillonner l'information et ont même organisé un sit-in devant la télévision nationale. En vain. Au contraire, les journalistes et la société civile ont réussi à publier les décrets 115 et 116, et à mettre en place la Haica. Seulement, depuis la mainmise du président actuel Kaïs Saïed sur tous les rouages du pouvoir, la situation de la presse et des libertés en général s'est dégradée comme jamais auparavant.
Que faire alors ? Pour nous journalistes, il n'y a qu'une seule issue : continuer à résister, à ramer contre vents et marées. Tant que nos caméras continuent de filmer, que nos micros sont ouverts et que nos stylos entre les mains, la bataille pour la liberté de la parole continue avec une issue certaine : notre victoire. Nous devons être convaincus (nous le sommes), que si la liberté est un bien précieux (elle l'est), nous devons accepter d'en payer le prix.


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