Le ministre des Affaires religieuses, Brahim Chaibi, a indiqué, vendredi 21 juin 2024, dans une déclaration accordée à la Radio nationale que la saison du Hajj a été difficile mais s'est déroulée avec succès. Il a précisé que cinq pèlerins parmi la délégation officielle sont décédés contre neuf l'an dernier, ajoutant que si la délégation a fait au mieux pour accompagner les pèlerins, des manquements ont certainement eu lieu affirmant que la saison sera évaluée et que les rapports seront examinés. Le député, Yassine Mami a, notons-le, annoncé, ce matin, qu'une séance d'audition du ministre des Affaires religieuses sera programmée au niveau de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Elle portera sur la situation des pèlerins à La Mecque. Il a précisé que la séance d'audition permettra d'identifier les responsables et les raisons des défaillances du déroulement du pèlerinage de La Mecque pour les citoyens tunisiens. Le député a évoqué la question du monopole par l'Etat de cette activité et la possibilité de procéder à une libéralisation partielle de celle-ci. Yassine Mami a considéré que le ministère des Affaires religieuses devait assumer ses responsabilités et que l'Etat devait prendre soin des pèlerins tunisiens qu'ils fassent partie de la délégation nationale officielle ou non. Il a expliqué que ceux considérés comme irréguliers n'avaient même pas le droit d'accéder au campement tunisien. Pour rappel, une large polémique a secoué la Tunisie après que des décès et des personnes égarées ont été enregistrés parmi les pèlerins tunisiens à la Mecque, au lendemain de l'Aïd el Kebir. Le 18 juin 2024, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger avait annoncé le décès de 35 pèlerins. Le département avait spécifié que la mission diplomatique à Riyad et le consulat général à Djeddah étaient en train de coordonner avec les autorités saoudiennes compétentes et les familles des pèlerins afin de mener à bien les démarches liées à leurs enterrements.
