Le leader de gauche et secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami a indiqué que Kaïs Saïed gouvernait seul depuis trois ans, mais qu'il n'avait pas de projet politique. Il a considéré que les Tunisiens devaient penser aux alternatives au lieu de se limiter à appeler à la fin d'une ère ou d'un règne. S'exprimant le 24 juin 2024 durant « Houna Tounes » sur Diwan Fm, Hamma Hammami a annoncé que son parti boycottait l'élection présidentielle prévue d'ici fin de l'année 2024. Il a expliqué que cette prise de position ne visait pas une personne donnée, mais qu'il s'agissait d'un appel au dialogue et d'une critique ciblant des questions et des positions bien déterminées. « Ce qui nous importe avant tout, c'est le courant progressiste démocratique… Nous considérons le Front du salut national comme étant un autre pôle », a-t-il dit.
Hamma Hammami a évoqué l'absence de clarté au sujet de la date de la présidentielle. Il a considéré que le faible taux de participation au référendum sur la constitution de 2022 remettait en considération la légitimité de ce dernier. Il a qualifié le système en place de dictature et de tyrannie. Pour rappel, une élection présidentielle est supposée avoir lieu d'ici l'automne 2024. Le porte-parole de l'Isie, Mohamed Tlili Mansri avait évoqué les dates pouvant correspondre à la tenue de celle-ci. Il s'agirait du 6, 13 ou 20 octobre 2024. Néanmoins, et à près de quatre mois de cette supposée élection, aucune date n'a officiellement été annoncée. L'Isie a indiqué que l'annonce d'une date exacte était tributaire de la publication par le président de la République, Kaïs Saïed du décret de convocation des électeurs.
