L'avocat de l'animateur radio, Borhen Bssais, Nizar Ayed a considéré que la place d'un journaliste n'était pas la prison. D'après lui, les sentences prononcées à l'encontre de son client ont pour but de le réprimer et de le faire taire. S'exprimant le 27 juillet 2024 au micro de Diwan Fm durant "Menek Nesmaa", Nizar Ayed a indiqué que tout le monde s'était désolidarisé du décret liberticide 54 selon lequel son client a été condamné. Nizar Ayed a expliqué que Borhen Bssais et Mourad Zeghidi ne pouvaient pas bénéficier de la grâce présidentielle. Cette mesure ne s'applique que pour le jugement ferme et définitif. Or, ce n'est pas le cas pour les deux journalistes emprisonnés depuis le 11 mai 2024. « La présidence de la République s'en est désolidarisée... Au niveau du parlement, une proposition de loi a été déposée par 41 élus. Mais, il semblerait que le bureau du parlement ne l'a pas fait passer... De même pour la société civile... Il semblerait que seule la justice soit convaincue de l'application de ce décret », a-t-il dit.
Pour ce qui est de Borhen Bssais, il a été condamné à un an de prison en première instance et à huit mois de prison en appel. Il est possible de recourir à la cour de cassation. Il pourrait être libéré en octobre en cas de bonne conduite et s'il bénéficie d'une libération conditionnelle. Pour rappel, Borhen Bssais et Mourad Zeghidi ont été arrêtés le samedi 11 mai 2024. Les deux journalistes ont été condamnés à six mois pour atteinte à l'ordre public, et six autres mois pour attribution de faits non avérés à un fonctionnaire public.
