Le député Ahmed Saidani semble d'humeur taquine. Mardi 3 décembre 2024, il a publié un statut Facebook qui a été pris au sérieux par plusieurs internautes. Sauf que la publication est ironique et a suscité l'hilarité de plusieurs autres élus. Il y dit : « La solution n'est pas de dissoudre le parlement ou de retirer la confiance aux députés. La solution est de les arrêter, de leur garantir un procès équitable et des les condamner à la peine de mort. Bien évidemment, je serai le premier dans la file, même pour la peine de mort ». Cette sortie ne vient pas de nulle part. Le député a en effet choisi le sarcasme en réaction aux appels lancés ces derniers jours à dissoudre le parlement ou retirer la confiance à certains députés. Il faut dire que ces appels viennent essentiellement de cercles proches du régime, sur fond de mécontentement des débats autour du projet de Loi de finances 2025. Beaucoup ont estimé que les députés n'étaient pas à la hauteur de leur mission dans le cadre du processus du 25-Juillet. L'affaire de l'adoption d'un article allégeant les frais de douane pour les olives salées et les légumes marinés importés a catalysé la colère. Le député qui avait proposé l'article étant lui-même propriétaire d'une société important ces produits. Par ailleurs, le rejet en première mouture de l'article sur le durcissement des sanctions visant la contrebande a suscité le mécontentement, ou encore le rétropédalage sur l'exonération des pensions de retraite de l'impôt sur le revenu. Ahmed Saidani fait ainsi un pied de nez à tous les détracteurs des députés. Il les nargue en se pensant, vraisemblablement, intouchable.