Le président de la Chambre nationale des commerçants de volailles, Brahim Nefzaoui, a assuré, lundi 30 décembre 2024, que la volaille sera disponible en quantité suffisante pour les célébrations de la fin d'année. Il a également évoqué certains dossiers qui seront discutés avec le ministère du Commerce début 2025 et qui pourraient conduire à une baisse des prix de vente de la volaille, ainsi que des œufs. Dans une interview téléphonique accordée à Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, le responsable a précisé : « La demande sur la volaille est normale en cette fin d'année et ne correspond pas à ce que certains imaginent, car depuis la hausse des prix de la viande rouge et du poisson, les Tunisiens se sont tournés vers la volaille ». Il a ajouté que « la production est disponible en quantité suffisante, tout comme l'approvisionnement, et que les prix restent abordables grâce à un plafonnement ». Il a également souligné qu'après la crise d'août dernier, marquée par un manque d'approvisionnement en volaille, « les professionnels ont tenu cinq à six réunions marathoniennes avec le ministre du Commerce pour préparer le programme du Nouvel An et garantir le bon déroulement des opérations ». Brahim Nefzaoui a profité de l'occasion pour annoncer que d'autres dossiers seront étudiés début 2025 avec le ministre du Commerce et la Direction de la concurrence et des enquêtes économiques, notamment en préparation pour le mois de ramadan. Concernant les prix, il a rassuré en affirmant qu'ils ne devraient pas augmenter, et qu'il y a même une probabilité qu'ils baissent légèrement au début de l'année. Il a expliqué que le coût de production du poulet vivant est de 4,15 dinars, alors qu'il est vendu à 8,5 dinars aux consommateurs. Selon lui, 65 % de cette différence de prix devrait être répartie équitablement, les détaillants n'ayant qu'une marge de 10 %, insuffisante pour couvrir leurs frais. Il a averti que si cette situation persiste, elle risque de marginaliser les professionnels et de les pousser à sortir du circuit officiel. Il a également évoqué la situation des œufs, où un écart existe entre le prix de production et le prix de vente au détail. En réponse à une question, M. Nefzaoui a confirmé que lors de la crise, le ministère avait accordé des dérogations d'importation pour approvisionner le secteur touristique, notamment les hôtels et restaurants touristiques. Il a précisé que, depuis juillet, près de 5,7 millions d'œufs à couver ont été importés. Ce sujet sera également abordé en janvier afin de trouver une solution. Il a ajouté qu'un stock stratégique de 16,4 millions d'œufs a été constitué, et que d'ici la semaine prochaine, un stock de 25 millions d'œufs sera prêt pour le mois de ramadan, en plus de 160 millions d'œufs produits quotidiennement.
