Le président de la Chambre des bouchers, Ahmed Laâmiri, a annoncé ce mercredi 29 janvier l'arrivée en Tunisie de la première cargaison de viande rouge importée pour l'année 2025. Intervenant sur Mosaïque FM, au micro de Jihen Miled, il a précisé que cette cargaison comprenait vingt tonnes de viande de veau, proposées à des prix variant entre 26 et 35,5 dinars. « Une initiative, prévue pour la fin de la semaine, sera mise en place dans plusieurs régions. Dès demain, la viande importée sera disponible sur les marchés de Sfax, Sousse, Bni Khalled, Bizerte, ainsi qu'au marché central de l'Ariana, à El Menzah 1, à la société Ellouhoum d'El Ouardia, au marché central de Tunis et à la société Ellouhoum du marché central. Cette viande sera proposée à un tarif promotionnel compris entre 34 et 35 dinars le kilo, une initiative de la Chambre des bouchers visant à répondre aux attentes des consommateurs, longtemps privés de viande », a déclaré Ahmed Laâmiri. Il a également assuré que cette viande importée avait fait l'objet de contrôles rigoureux par les autorités compétentes, garantissant ainsi sa qualité et sa conformité aux normes sanitaires. Les bouchers n'ont donc aucune inquiétude à avoir à ce sujet. Ces derniers mois, les prix des viandes rouges ont atteint des niveaux record. La viande bovine est actuellement vendue en moyenne à 42 dinars le kilo, tandis que la viande ovine affiche des tarifs compris entre 42 et 48 dinars le kilo. Cette flambée des prix s'explique notamment par l'augmentation du coût de l'alimentation animale, la diminution du cheptel et l'absence de réformes structurelles visant à réguler le marché, selon les professionnels du secteur. En effet, le cheptel bovin est passé de 646 000 têtes en 2013 à 380 000 en 2024, tandis que le cheptel ovin a chuté de 6,8 millions à 4 millions de têtes sur la même période. Par ailleurs, l'article 28 du projet de loi de finances 2025 prévoit une réduction des droits de douane sur les importations de viande rouge jusqu'au 31 décembre 2027. Ainsi, les droits de douane seront abaissés à 5 %, tandis que la TVA et le droit exigé sur ces viandes seront temporairement suspendus pour un contingent annuel, sous réserve d'une autorisation du ministère du Commerce.
