L'ancien ministre, ex-dirigeant d'Attayar et avocat, Mohamed Abbou, est intervenu le 11 avril 2025 au sujet de l'affaire du complot contre la sûreté de l'Etat, dans le cadre de l'émission Midi Show. Il a déclaré : « Je vais mentionner un point dont la cour a été informée. Quand on fait face à un magistrat intègre, la première mesure qu'il prend en tant que président de l'audience, c'est de ne pas laisser des agents décider de l'accueil et du déroulement de l'audience, notamment en permettant à certains journalistes d'entrer et à d'autres non. » Il a ajouté que le juge avait nié être à l'origine de l'interdiction d'accès à certains journalistes. Mohamed Abbou s'est ensuite exprimé sur la tenue du procès à distance, qualifiant cette mesure « d'humiliation pour le pays ». Il a également affirmé que certains accusés n'avaient même pas été convoqués pour l'audience. Au micro d'Amina Ben Doua, il a évoqué le cas de l'accusé Hattab Slama : « Hattab Slama est un citoyen qui achète et revend des voitures, c'est son gagne-pain. En revanche, il a arrêté les études dès la 7e année secondaire. » Il a poursuivi en rapportant une déclaration de Slama lors d'un interrogatoire, en réponse à une question sur la présence de son véhicule près du domicile de Khayam Turki : « Je ne connais pas de Turques, moi ! » Abbou a précisé que Slama n'a aucun intérêt pour la politique et qu'il est détenu depuis deux ans simplement pour avoir garé sa voiture près de ce domicile. « La justice est importante pour l'investissement et le développement économique », a-t-il insisté, évoquant aussi un recours déposé par le comité de défense des détenus, pour abus de pouvoir, devant le tribunal administratif. Concernant la pétition réclamant la démission du président de la République, Mohamed Abbou a affirmé : « Nous voulons que les Tunisiens gardent la tête haute, avec des slogans, des pétitions, de manière pacifique… Il n'a pas une armée étrangère qui le surveille, ce sont les Tunisiens qui le surveillent. Et nous, les Tunisiens, nous ne nous lancerons jamais dans une guerre les uns contre les autres. » Enfin, l'ancien dirigeant d'Attayar a salué les initiatives de plusieurs députés de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), tout en appelant le président à agir sur plusieurs dossiers majeurs : la mise en place de la Cour constitutionnelle, la libération des détenus politiques, et la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature.