Saber Bouguerra, président du Conseil de coopération économique tuniso-libyen, a estimé que ce qui se passe actuellement en Libye est « une guerre de rue entre des factions et des appareils sécuritaires libyens, chacun d'entre eux estimant être dans son bon droit », espérant que ces conflits armés vont se calmer pour le bien des 2,5 millions d'habitants, Libyens et étrangers, de la capitale Tripoli. Témoignant au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express FM, M. Bouguerra a affirmé, mercredi 14 mai 2025, qu'en tant que Tunisien résident en Libye, c'est la première fois qu'il assiste à une situation aussi tendue dans la capitale Tripoli, qualifiant la situation de très difficile. Pour lui, « la situation est hors de contrôle, et ce depuis minuit la veille. Tripoli est le théâtre d'une guerre de rue sans précédent depuis 2011, avec des affrontements armés, y compris à l'arme lourde, dans toute la capitale, y compris dans La Médina ». Notons que la tension n'a fait que monter dangereusement ces derniers jours en Libye, se soldant par un conflit armé opposant le Service d'appui à la stabilité — dont le leader, Abdelghani Kekli, a été assassiné — à plusieurs autres forces armées, notamment celles issues de la ville de Misrata.
Lundi 12 mai 2025, la Mission d'appui des Nations unies en Libye avait exprimé sa vive inquiétude face à l'intensification des mouvements militaires dans la capitale Tripoli, et plus largement dans l'ouest du pays. Le même jour, l'ambassade de Tunisie en Libye avait appelé les citoyens tunisiens présents à Tripoli à se conformer aux instructions des autorités libyennes. Ils sont priés de faire preuve de vigilance, de ne pas quitter leur domicile et d'éviter tout déplacement.