Donald Trump s'est dit jeudi « très déçu » des critiques formulées par Elon Musk à l'encontre de son mégaprojet de loi budgétaire, depuis la Maison Blanche. Ce dernier, entrepreneur devenu l'un des alliés les plus influents du président américain, a vivement attaqué ce texte clé du programme républicain, provoquant une passe d'armes publique entre les deux hommes. Lors d'une réception dans le Bureau ovale en présence du chancelier allemand Friedrich Merz, Donald Trump a déclaré aux journalistes : « Elon et moi avions une excellente relation. Je ne sais pas si ça sera encore le cas. Je suis surpris ». Il a déploré l'« ingratitude » de Musk, soulignant que ce dernier connaissait « le contenu de cette loi mieux que quasi tout le monde ici » avant de soudainement exprimer des réserves. Ce projet de loi, qualifié par Trump de « grande et belle loi », est pourtant au cœur de son second mandat. Elon Musk, lui, a réagi avec virulence sur son réseau social X, qualifiant les propos de Trump d'« n'importe quoi ». Il a réfuté l'idée que sa colère serait liée à la perte de subventions pour les véhicules électriques, comme suggéré par le président. Musk a publié une vidéo où Trump affirme que l'entrepreneur connaissait le texte par avance. Mais Musk a ensuite enfoncé le clou, affirmant : « Sans moi, Trump aurait perdu l'élection » de 2024, « les démocrates contrôleraient la Chambre des représentants et les Républicains seraient à 51-49 au Sénat ». Il a conclu en dénonçant une « ingratitude » flagrante.
Cette dispute intervient quelques jours après une cérémonie officielle à la Maison Blanche, célébrant la fin de la mission de Musk, qui avait été chargé de piloter des coupes importantes dans les dépenses publiques. Le projet de loi budgétaire, adopté fin mai à la Chambre des représentants sous la pression de Trump, est désormais examiné au Sénat, où les Républicains sont majoritaires. La controverse entre Trump et Musk a rapidement eu un impact sur le marché : l'action Tesla a dévissé de 8% à la Bourse de New York, témoignant de la nervosité des investisseurs face à ces tensions politiques.