Le parquet près le tribunal de première instance de Sousse 1 a ordonné, mardi 10 juin 2025, la mise en garde à vue de six individus impliqués dans une affaire de tricherie lors des épreuves du baccalauréat. Parmi les personnes arrêtées figure une enseignante exerçant dans un établissement secondaire privé. Selon les déclarations de Wissem Cherif, porte-parole du tribunal, à l'agence Tap, les suspects ont été appréhendés alors qu'ils s'apprêtaient à mettre en œuvre des opérations de tricherie à l'aide de dispositifs électroniques, de puces et de téléphones intelligents. L'opération a été menée par la brigade de recherches et d'investigations de la Garde nationale de Sousse, sous la supervision du ministère public. Les investigations ont permis de révéler l'existence d'un réseau spécialisé dans la fourniture de services de tricherie à distance, par dictée via des appareils électroniques, en échange d'une contrepartie financière. Ce réseau ciblait des candidats au baccalauréat, leur fournissant les moyens techniques nécessaires pour frauder.
Dans un précédent communiqué daté du 3 juin, le porte-parole avait annoncé le démantèlement d'un autre réseau impliqué dans la vente de matériel électronique de provenance inconnue, destiné spécifiquement à la fraude. L'enquête avait été ouverte à la suite d'informations précises reçues par les services de sécurité. Une perquisition dans une maison située à Sousse avait alors permis l'arrestation de quatre personnes en possession de matériel électronique destiné à la fraude, de téléphones intelligents et d'une quantité de cannabis. Ces suspects ont également été placés en garde à vue. Une enquête judiciaire a été ouverte à leur encontre, ainsi qu'à l'encontre d'éventuels complices qui seront identifiés au cours des investigations.