La coordination « Action commune pour la Palestine » en Tunisie a rendu publiques des photos montrant les participants à la caravane Al-Soumoud, en route vers Gaza par voie terrestre, actuellement à l'entrée de la ville de Syrte.
La caravane en question a quitté la Tunisie le 9 juin 2025, en direction de Gaza par voie terrestre. Elle vise à briser le blocus imposé par Israël et à forcer l'entrée des aides humanitaires bloquées au niveau du passage frontalier de Rafah, à la frontière égypto-palestinienne.
Près de 1 500 personnes ont répondu présent à cette initiative humanitaire. Elles ont pris ensemble la route depuis la capitale, Tunis. Tout au long du trajet, que ce soit sur le territoire tunisien ou libyen, elles ont été accueillies par des applaudissements et des célébrations.
Néanmoins, la caravane s'est heurtée à un premier obstacle : un communiqué publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères rappelant les conditions d'entrée sur le territoire et laissant entendre qu'elle ne pourra pas passer.
Plusieurs personnes ont critiqué cette décision. Des échanges tendus ont été observés sur les réseaux sociaux. Certains ont accusé les autorités égyptiennes de défendre les intérêts d'Israël, tandis que d'autres ont estimé que la caravane représentait un danger sécuritaire.
Par la suite, et compliquant davantage la situation, le gouvernement de l'Est libyen, installé à Benghazi, a publié un communiqué appelant au respect des conditions évoquées par l'Egypte.
Pire encore, la caravane a été immobilisée à l'entrée est de la ville de Syrte. Les participants se sont retrouvés totalement impuissants face à la décision du gouvernement de Benghazi de ne pas autoriser le passage. Actuellement, la caravane s'est transformée en un véritable camp.
Les participants ont installé des tentes. D'autres se sont fabriqués des lits de fortunes à bord de voitures, et même dans les soutes à bagages des bus. Ils se sont retrouvés dans l'obligation de passer la nuit dans ces conditions.
Actuellement, la caravane est complètement à l'arrêt. Les organisateurs ont exprimé leur attachement à la poursuite de leur parcours. Selon eux, il n'y a pas lieu de parler de retour vers le territoire tunisien.