Intoxications à Gabès, Lassad Yakoubi... Les 5 infos de la journée    France : Sébastien Lecornu renommé Premier ministre après sa démission surprise    Tunisie : Jamila Boulakbeche bat deux records au 800 m nage libre à l'Open des Alpes    Tunisie : Bouderbala reçoit les conseillers praticiens et agents d'encadrement exclus du concours 2021    Le Tunisien Ahmed Jaoudi brille aux Etats-Unis et domine le 1000 yards nage libre    Tunisie : Saisie massive dans une usine de fromages à Sousse    Tunisie : la BCT appelle les banques à prévenir les risques liés au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme    Tunis : cinq ans de prison pour un ancien président d'une association sportive    Le SPOT appelle l'Etat à éponger ses dettes envers la Pharmacie centrale    Tozeur : restauration du décor du film Star Wars à Ong Jmel    Nobel de la paix : la colère de la Maison Blanche après le rejet de Donald Trump    Parlement : clash public entre Syrine Mrabet et Fatma Mseddi    Mandat de dépôt contre Lassad Yakoubi    Les gazaouis reprennent la route du nord pour retrouver ce qui reste de leur foyers    Vibrez avec l'ATB et Visa International à l'occasion de la Coupe d'Afrique des Nations    Gabès-Plage Essalem: des élèves étouffent pour la seconde fois suite à l'inhalation de gaz toxiques    Tunisie vs São Tomé-et-Principe : guide complet pour regarder la rencontre    Rallye-Tunisie Challenge : Quelque 95 pilotes de 14 nationalités au départ d'une course de 1127 km    Tunisie : Avancée majeure en chirurgie pédiatrique à Sidi Bouzid    Tunisie : Vers la création d'une plateforme numérique arabo-turque pour dynamiser la recherche et l'innovation    Port punique de Mahdia : entre filets et histoire, un patrimoine en péril    Des drones d'origine inconnue survolent l'Europe : L'OTAN déclare l'état d'urgence    Maria Corina Machado reçoit le Nobel de la paix 2025    Elyes Ghariani - Allemagne: Du pacifisme stratégique à la puissance militaire assumée    La BCT mobilise le secteur bancaire pour assurer le financement de la campagne oléicole    Mostafa Abdelkebir clarifie la polémique autour des passages tuniso-libyens    Ooredoo Tunisie obtient la certification ISO 22301:2019    Le Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado    La Tunisie plaide en faveur d'une intégration plus efficace de l'Afrique dans l'économie mondiale    Le vent s'impose, le ciel reste clément : une journée bien tunisienne    Limogeage du PDG de la Pharmacie centrale de Tunisie    Que vaut une croissance sans investissement ?    Tozeur commémore le 91e anniversaire de la disparition d'Abou el Kacem Chebbi    Al Sissi à Trump : vous méritez le prix Nobel de la paix !    Décès d'Abdeljabar Machouch, légende de l'Espérance de Tunis    Rotary Club Ariana La Rose et l'artiste Olfa Dabbabi proposent l'exposition "Etoiles de dignité"    Le Taekwondo tunisien prêt à entrer dans l'histoire à Wuxi    Concours Bac 2026 : Inscription en ligne du 22 octobre au 20 novembre 2025    Envirofest 2025 débarque à Ain Drahem : cinéma, éco-village et mobilisation citoyenne à Dar Fatma    Ya Hasra, «Le Battement des années», de Tahar Bekri    Tunisie : Arrestation de l'homme ayant violemment agressé son frère en situation de handicap    Météo du jeudi : nuages, pluies éparses et vents soutenus sur l'est    Radio Tataouine : la Tunisie règle ses dettes avant la fin du monde !    Goethe-Institut Tunis invite le public à vivre un voyage sensoriel avec Paul Klee à travers 'KleeXperience'    Une radio web féministe "Radio Houriya" lancée par les étudiantes de l'école féministe Aswat Nissa    Cette image de Ronaldo avec un keffieh et le drapeau palestinien est générée par IA    ARP : nouvelle session et appui au développement agricole    Mondiaux para-athlétisme : Raoua Tlili médaillée d'or au lancer du disque F41    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Europe vs Trump : l'art de la diplomatie et de la séduction
Publié dans Business News le 20 - 08 - 2025

Bien travailler le casting, se répartir les rôles, rebondir en cas d'impasse : depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, les Européens planchent sur la meilleure formule pour faire affaire avec le président américain. Un numéro qu'ils ont déroulé lundi 18 août 2025 à Washington et espèrent répéter tout au long des négociations sur l'Ukraine.
L'opération séduction des sept leaders européens, dépêchés à la Maison Blanche pour faire corps avec Volodymyr Zelensky après les inquiétudes nées du sommet en Alaska, a visiblement ravi Donald Trump.
« Il n'y a jamais eu un tel groupe » à la Maison Blanche, a salué le milliardaire républicain, peu coutumier des propos flatteurs sur les Européens. « Ces personnes représentent vraiment les nations européennes », a affirmé le président dans une interview mardi. « Ce sont des gens très bien qui veulent mettre fin à la guerre » entre la Russie et l'Ukraine.

« Préparés et coordonnés »
Neuf dirigeants installés autour d'une longue table en bois du 1600 Pennsylvania Avenue, échangeant sur comment résoudre le conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale devant les télévisions du monde entier.
La réunion à Washington fut absolument unique en son genre.
Elle fut aussi rythmée par des commentaires particulièrement élogieux de Donald Trump à l'égard de ses homologues européens, qui tentent par tous les moyens de peser dans les discussions sur la sécurité de leur continent : « mon ami » Keir Starmer ; Emmanuel Macron, que « j'ai aimé dès le premier jour » ; Friedrich Merz au « magnifique bronzage » ; Ursula von der Leyen « probablement plus puissante que tous les autres autour de cette table »…
Souvent critiqués pour leurs difficultés à dialoguer avec le président américain, les Européens étaient cette fois-ci « très bien préparés et coordonnés », a assuré le chancelier allemand Friedrich Merz à l'issue de cette rencontre.
« Je pense que cela a beaucoup plu au président américain, dans le sens où il a remarqué que nous, Européens, parlions d'une seule voix », a-t-il estimé.

Les préparatifs pour cette réunion ont débuté dès samedi quand, lors d'un appel rendant compte du sommet avec Vladimir Poutine, Donald Trump a invité Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche et ouvert la porte à ce que quelques dirigeants européens l'accompagnent, selon un responsable européen.
Lors d'une série d'appels, les capitales européennes ont ensuite débattu de cette proposition : fallait-il l'accepter, en risquant une embuscade dans le Bureau ovale ? Et si oui, qui envoyer, à la fois légitime pour représenter les Européens et capable de dialoguer avec Donald Trump ?

« Tentatives maladroites »
L'équipe est officialisée dimanche matin.
Les leaders des grandes puissances européennes — la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni — annoncent leur venue à Washington. Tout comme le président finlandais, qui a le double avantage d'avoir déjà joué au golf avec Donald Trump et de diriger un pays frontalier de la Russie.
Quelques heures plus tard, Volodymyr Zelensky fait un crochet par Bruxelles et s'affiche aux côtés de la présidente de la Commission européenne, qui complète le casting avec le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte.
Le chef de l'Alliance atlantique, qui cultive depuis longtemps sa relation avec Donald Trump, est chargé d'amorcer les échanges lundi avec le président américain, selon un des participants des réunions à la Maison Blanche.
Chaque dirigeant aborde ensuite un différent aspect du conflit, Ursula von der Leyen, mère et grand-mère, insistant par exemple sur le sort des enfants ukrainiens enlevés par les forces russes. À chaque fois que le locataire de la Maison Blanche paraît bloqué sur un dossier, une autre personne rebondit pour tenter de recentrer les discussions.

Au-delà de la seule réunion à Washington, la décision est prise par certains d'adapter légèrement leur vocabulaire pour parler du conflit. Eviter ainsi le mot « cessez-le-feu », une expression qui contrarie Donald Trump, exhorter plutôt la Russie à « arrêter les massacres ».
De la même manière, employer le terme très vague de « présence » en Ukraine quand on débat des éventuelles garanties de sécurité qu'Européens et Américains pourraient offrir à Kiev en cas d'accord de paix avec Moscou.
Cette offensive de charme des Européens suffira-t-elle pour mener à bien un processus de négociation qui s'annonce extrêmement difficile ?
Mercredi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a dénoncé les tentatives « maladroites » des Européens pour tenter d'influencer le président américain. Preuve, peut-être, que Moscou s'inquiète de leur impact.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.