Le secrétaire général du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie (Spot), Mohamed Salah Kaddachi, a annoncé, jeudi 4 septembre 2025, la fin de la crise d'approvisionnement des médicaments dès la semaine prochaine. Dans une déclaration accordée à l'agence Tunis Afrique Presse (TAP), M. Kaddachi a également énuméré des médicaments et traitements qui seront disponibles tels que : * Traitements de la thyroïde. * Un médicament contre l'épilepsie (générique local disponible). * Certains médicaments contre le diabète. * Solutions envisagées pour les anticancéreux (non disponibles en officines privées). Il a également indiqué que le Syndicat n'a pas été invité à la réunion de l'Observatoire du médicament qui a été derrière le déblocage de la situation selon lui. En contrepartie, Mohamed Salah Kaddachi a rappelé que cette crise n'est pas récente et qu'elle date de près de dix ans, suite aux problèmes financiers que rencontrent les caisses sociales, ce qui a engendré un cumul de dettes et rendu la situation plus complexe, en dépit des multiples interventions et injections de fonds par l'Etat. M. Kaddachi a pointé la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) comme responsable de l'aggravation de la crise, en raison des retards de paiement des dettes envers les pharmacies, ce qui a impacté leur situation financière et l'approvisionnement en médicaments. Il a également indiqué que certaines dettes dépassent les six mois. Rappelons que le 31 août 2025, Aymen Khelifi, secrétaire général adjoint du Spot, a expliqué sur les ondes de Diwan FM que la pénurie de médicaments résultait de plusieurs facteurs, dont la rareté mondiale des matières premières et l'abandon par certains laboratoires de certaines gammes. Dans ces cas, a-t-il précisé, il est nécessaire de repasser par la procédure d'autorisation de mise sur le marché pour introduire des substituts. Il a également souligné que la Pharmacie centrale, qui détient le monopole d'importation et de distribution, traverse une grave crise financière l'empêchant de renouveler ses stocks, ce qui accentue le manque de certains médicaments importés.