Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a annoncé mercredi 10 septembre 2025, à Tunis, la suppression du visa pour les ressortissants iraniens souhaitant se rendre en Tunisie pour une durée de 15 jours. Il a également confirmé le lancement de vols directs entre les deux pays, précisant qu'un renforcement de ces liaisons est prévu prochainement. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade d'Iran, après une rencontre avec le président Kaïs Saïed. Abbas Araghchi a qualifié l'entretien avec le chef de l'Etat tunisien de « constructif et très positif », mettant en avant « une série de décisions pour développer la coopération bilatérale dans les domaines du commerce, du tourisme, de la médecine et de la recherche scientifique ». Il a par ailleurs annoncé la tenue prochaine d'une commission mixte tuniso-iranienne. Le ministre a également souligné la profondeur des « relations anciennes et enracinées » entre la Tunisie et l'Iran, rappelant que la participation de Kaïs Saïed aux funérailles de l'ancien président iranien Ebrahim Raïssi avait marqué « un tournant dans l'histoire des relations bilatérales ». Sur le plan régional, Araghchi a indiqué avoir discuté avec les autorités tunisiennes des évolutions au Moyen-Orient et dans le Golfe, accusant Israël d'être « la principale menace pour la sécurité et la stabilité régionales ». Il a dénoncé ce qu'il a qualifié « d'agression contre le peuple et le gouvernement du Qatar » et affirmé la volonté des deux pays de poursuivre leurs concertations politiques. Concernant le dossier nucléaire, il a déclaré que « les installations iraniennes ont subi des attaques illégales causant de graves dommages », tout en insistant sur le fait que « le savoir-faire acquis par l'Iran reste intact ». Il a critiqué l'attitude européenne, estimant que leurs « menaces ne font que compliquer la crise ». En conclusion, Abbas Araghchi a adressé ses félicitations à la Tunisie pour la qualification de son équipe nationale à la Coupe du monde, tout en exprimant le souhait de ne pas retrouver l'Iran et la Tunisie dans le même groupe.