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Investissements directs étrangers: La Tunisie plie mais ne rompt pas
Publié dans Business News le 06 - 05 - 2010

Tel un roseau qui plie sous l'effet du vent mais qui ne rompt pas, la Tunisie est déterminée à aller beaucoup plus loin en matière de drainage des IDE en plus de la dynamisation du marché financier et son ouverture accrue aux investisseurs étrangers et ce en dépit du marasme engendré par la crise économique et financière internationale. S'il est vrai qu'en 2009, la Tunisie a plié devant les affres de la conjoncture internationale conditionnant, ainsi, le fléchissement des IDE de l'ordre de 34,5%, la pente semble bien se redresser aux prémices d'une convalescence de l'économie internationale.
Au cours du premier trimestre 2010, les investissements étrangers (en IDE et en portefeuille) ont atteint 475,6 millions de dinars, soit en progression de 8,9% par rapport à la même période de l'année 2009. "Force est de constater que la Tunisie a montré une bonne performance macro-économique, notamment en matière de drainage des IDE, au moment où les vagues de la crise internationale déferlent sur les grandes économies avec leur cortège d'imprévus. Nous nous sommes fixé un objectif plus que réaliste : tirer profit de la conjoncture actuelle et consolider la promotion du site tunisien des affaires", dixit Mongia Khemiri, directeur général de la FIPA.
Tout un train de mesures, pragmatiques et réalistes, est en effet mis en place pour concrétiser cet objectif. Le but étant, faut-il le rappeler, de faire de la Tunisie un pôle régional et une plateforme attractive des investissements tant nationaux qu'étrangers. Au cœur de l'armada tunisienne figure la FIPA, l'Agence de promotion des investissements extérieurs. Il faut dire, qu'au vue des résultats réalisés au cours du premier trimestre de l'année en cours, l'agence n'a pas lésiné sur les efforts promotionnels en jouant dûment son rôle de prospecteur et de dénicheur des opportunités. Toujours est-il que ce n'était guère une tâche facile à l'heure où plusieurs rapports internationaux confirment qu'il n'y aurait pas de reprise des flux d'IDE dans le monde avant 2011. Interviewée par Business news, Mongia Khemiri, directeur général de la FIPA, ne nous contredit pas.
"Tous les experts économiques s'accordent sur le fait qu'il y a une reprise molle de l'activité économique à l'échelle internationale. Il y a encore des soubresauts. Côté chiffres, après la hausse continue entre 2003 et 2007, les flux mondiaux d'IDE sont tombés d'un niveau historique de 1 milliard 979 millions de dollars en 2007 à 1 milliard 697 millions de dollars en 2008. En 2009, le recul est net : l'année se solde sur une baisse record de 39%, soit 1 milliard de dollars", souligne Mme Khemiri. Une reprise pointe t elle à l'horizon ? A en croire le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l'année 2010 ne devrait pas marquer une reprise significative. Selon la CNUCED, les IDE totaliseront 1400 milliards de dollars, pas plus. Il faudra donc attendre 2011 et ces 1800 milliards de dollars d'IDE prévus par la CNUCED.
Mais quid de la Tunisie ? La Tunisie a réussi à générer, en 2009, un volume global d'investissements directs étrangers de l'ordre de 2278,7 MD, contre 3398,7 MD, en 2008, enregistrant ainsi, une baisse de 33%. En portefeuille, les flux ont passé de 198,5 à 78,3 soit une baisse de 60,6%. En somme, les investissements étrangers (en IDE et en portefeuille) ont fléchi de 34,5 %, totalisant 2357 MD en 2009 contre 3597,2 MD en 2008. La réduction des IDE hors privatisation et concession est de l'ordre de 21,8%. "On le savait à l'avance. L'année 2008 était une année exceptionnelle suite à la hausse vertigineuse des prix du baril de pétrole, ce qui a conduit plusieurs investisseurs dans le domaine à s'intéresser à la Tunisie et à y investir. Seulement, étant ouvert sur son environnement, la Tunisie était exposée aux retombées de la conjoncture de la crise et à la baisse d'activité dans certains secteurs. Le report de certains projets et la récession économique internationale ont fait que le flux des IDE connaît cette chute", explique Mme Khemiri.
Au demeurant, le secteur industriel a réussi à tirer son épingle de jeu en enregistrant un taux de croissance de 20,3%. "La performance du secteur industriel se jauge à l'aune non seulement de l'apport significatif des industries mécaniques et électriques mais également à un climat d'affaires et de l'investissement favorable et fortement salué par les investisseurs étrangers", ajoute Mme Khemiri. A juste titre, les entreprises œuvrant dans les IME ont réalisé, jusqu'à décembre 2009, des investissements de l'ordre de 914,6 millions de dinars. 53 projets étrangers ont été réalisés en 2009 dans le secteur (nouvelles entreprises, projets d'extension et projets de création réalisés en partie non exportatrice) avec une enveloppe de l'ordre de 121,8 millions de dinars (MD) contre 29 projets en 2008, d'un montant de 60,5 MD.
Pour le premier trimestre de l'année 2010, la pente semble bien se redresser. Les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 6,5%, passant de 429,2 fin mars 2009 à 457 millions de dinars fin mars 2010. Les investissements en portefeuille ont bondi, évoluant de 7,4 à 18,6 millions de dinars pour la même période, soit en hausse de 151,4%. Concernant la répartition sectorielle des IDE, la part du lion revient au secteur de l'énergie avec 260 millions de dinars en baisse de 15,6%, suivie de l'industrie avec 99,5 millions de dinars (en hausse de 8,2%). Les investissements dans le secteur du tourisme et de l'immobilier se sont littéralement envolés (de 19 à 54,7 millions de dinars), avec une progression de 187,9%. Les autres secteurs ont capté 42,8 millions de dinars (+319,6%).
Parfaitement inscrite dans les orientations de l'Etat, la FIPA, est prête à un bon décollage pour l'année 2010. Sa stratégie, revigorée par l'énergie de Mme Khemiri et le dynamisme d'une équipe de jeunes et talentueux "dénicheurs", sera mise sous le signe de la continuité. "Nous travaillons selon une démarche proactive visant la diversification des sources d'investissements par le ciblage des marchés internationaux porteurs et à fort potentiel d'investissement à l'étranger. Nous comptons, de même, renforcer le flux des IDE dans les secteurs à forte valeur ajoutée et accorder une attention particulière aux domaines des nouvelles technologies, capitalisant sur les ressources humaines tunisiennes. Le développement régional n'est pas du reste", précise Mme Khemiri. Parallèlement, la FIPA axera ses plans sur l'aéronautique et les TIC, deux secteurs aux potentiels considérables, sans oublier les secteurs traditionnels : textile&habillement, industries agroalimentaires, services,…
Afin d'asseoir les bases d'une stratégie conséquente et efficace permettant d'exploiter toutes les opportunités qui se pointent, Mme Khemiri nous fait savoir qu'un système de veille technologique est mis en place pour réagir « juste à temps ». Une évaluation systématique de la stratégie de la FIPA et ses plans d'actions est entamée deux fois par an pour être à l'assaut des opportunités offertes et apporter, le cas échéant, les rectifications nécessaires à ses plans.
Côté communication, la stratégie de la FIPA privilégie le contact direct, pour mettre en évidence les atouts du site tunisien. D'autant plus qu'elle sera basée sur le "Near Shoring", l'informatique, les technologies de l'environnement avec un focus sur les IME, le textile et habillement et un intérêt particulier pour les secteurs à haute valeur ajoutée.
La directrice générale de la FIPA est formelle : l'heure est actuellement au labeur, à la veille et à la promotion. A regarder les chantiers futurs de l'agence, on ne peut que se rendre à l'évidence, à savoir qu'il y a une seule devise qui compte : " il vaut mieux être en Tunisie pour faire du business". Walid Ahmed Ferchichi


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