Des rumeurs insistantes font part, ces derniers jours, du départ de Slaheddine Bouguerra de son poste de PDG de l'UBCI. Les mêmes bruits de couloir font état de l'arrivée de Mongi Safra pour le remplacer. Information qui aurait été démentie par M. Safra, selon des sources dignes de foi qui lui sont proches. Le projet des résolutions de l'AG prévoit cependant le renouvellement du mandat d'administrateur de M. Bouguerra pour une durée de trois ans. Mais ceci n'empêche pas cela, nous fait remarquer un proche de la banque qui souligne que M. Bouguerra peut garder son poste d'administrateur sans pour autant occuper celui de PDG. La décision sera prise le 25 juin courant, date du conseil d'administration, qui se réunira une heure avant la tenue de l'assemblée générale. Notons par ailleurs qu'une lettre anonyme, dénonçant la gestion de M. Bouguerra, circule actuellement. Cette lettre, rédigée sur un papier à l'en-tête de la banque, aurait été envoyée à BNP Paribas, des chefs d'entreprises et des médias. Elle est adressée au DG de BNP par des cadres du personnel de l'UBCI qui n'ont pas dévoilé leur nom. On y lit que Slaheddine Bouguerra aurait des conflits permanents avec de gros clients et administrateurs locaux, a perdu des parts de marché (de 7% à 2,7%, selon eux), fait subir un piètre classement à la banque (avant dernière, selon eux). Toujours selon cette lettre anonyme, il y aurait eu démission de plus de 50 cadres qualifiés en deux ans partis vers la concurrence. Parmi les démissionnaires signalés dans cette lettre, celle du secrétaire général adjoint, du directeur commercial, du directeur de la salle de marchés et différents autres responsables. Ces démissions n'auraient fait réagir ni le PDG ni les responsables français représentant BNP et personne ne les aurait contactés pour en savoir davantage sur les raisons de leur départ. Les signataires anonymes concluent la lettre en suppliant (texto) le DG de BNP Paribas d'intervenir pour sauver l'UBCI et leurs emplois. N.B.
