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Tout est fait pour que la Tunisie démocratique n'avance pas
Publié dans Business News le 09 - 05 - 2011

Au moment où le pays semblait se diriger vers un retour progressif à la normale… Au moment où l'on s'acheminait vers le processus des élections du 24 juillet 2011 pour l'Assemblée constituante, une flambée de violences a gagné de nombreuses régions du pays, plus particulièrement la capitale.
Au moment où le gouvernement transitoire se démène pour faire revenir le pays à une situation sécurisée, de nature à tranquilliser les acteurs économiques, les hommes d'affaires, les investisseurs étrangers des pays frères et amis.
Au moment où les responsables concernés multiplient les initiatives et les campagnes pour redonner confiance aux touristes en vue de revenir chez nous et redonner vie à ce secteur vital de la dynamique nationale.
Aux moments où le système sécuritaire semble être remis sur les rails conformément aux nouvelles bases citoyennes, des forces occultes sont venus rallumer le feu un peu partout au risque de remettre la Tunisie à feu et à sang. Des citoyens, en apparence lambda, parlent qu'une « révolution, acte II » est en route.
Des parties, politiques et politisées, font tout pour créer des clivages et passionner les débats. On l'a vu au sein de la haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, devenue l'otage de certaines personnes qui, sans la moindre légitimité des urnes, ont tout fait pour imposer leur diktat selon des procédés contraires aux règles élémentaires du jeu démocratique.
Au moment où le pays a des défis énormes à relever tels le chômage, le développement régional, le rétablissement de la sécurité et, plus particulièrement depuis plusieurs jours, faire face à la situation alarmante et dramatique à la frontière avec la Libye, les partis politiques se morfondent et calent sur l'article 15 concernant les personnes éligibles et l'Association des magistrats tunisiens - certes légitime en 2005, mais que personne ne peut affirmer avec certitude qu'elle est encore représentative six ans après - tient à ce qu'elle soit l'unique partie qui propose les candidats à l'Instance électorale.
Au moment où le pays est plus fragile que jamais et que de bonnes volontés font tout pour construire, Farhat Rajhi est venu jeter de l'huile sur le feu en lançant avec une légèreté inouïe, des accusations gratuites et sans aucune preuve contre le Premier ministre, contre le général Rachid Ammar et l'institution militaire, contre les Sahéliens et contre l'homme d'affaires Kamel Ltaïef.
Et c'est ce pavé jeté dans la mare par M. Rajhi qui a été un véritable détonateur d'une série d'incidents très graves un peu partout à travers le pays, ce qui a conduit à l'instauration du couvre-feu, d'abord dans le gouvernorat de Gafsa, puis dans le Grand Tunis.
Pourtant, Béji Caïd Essebsi a tout fait pour redonner à l'Etat, même en cette période transitoire, une partie de son autorité, de son prestige et de son aura aussi bien à l'échelle nationale qu'à celle internationale. Mais les professionnels de la politique semblent avoir d'autres agendas prônant l'incertitude et le chaos, un climat qui justifie leur raison d'être.
Quelques partis ont vite fait d'appuyer Rajhi dans ses dires et d'exprimer leur solidarité faisant preuve d'une grande légèreté et d'un manque de maturité politique.
Mais voilà qu'à peine 48 heures, les masques sont tombés grâce, entre autres, à Tarek Mekki qui a eu le courage de prouver, documents à l'appui, que le prétendu « Monsieur Propre » n'en était pas un puisqu'en 2007, il faisant un éloge plat pour Ben Ali et au 7 Novembre.
Et après le fameux « on m'a trompé » de Ben Ali, on a eu droit à un « on m'a piégé » de Farhat Rajhi, appelé, désormais, à rendre des comptes à la justice comme l'a clairement indiqué le communiqué du ministère de la Défense.
Il faut dire que M. Rajhi a failli mettre le pays à feu et à sang par ses accusations et l'on se demande s'il était conscient de la gravité de ses propos ou s'il faisait le jeu de ses « commanditaires » ?
Pourtant, logiquement, personne n'a intérêt à rallumer le pays, sauf ceux qui cherchent à retarder l'échéance des élections du 24 juillet 2011. Autrement dit, certains petits partis, et à leur tête le POCT de Hamma Hammami qui s'acharnent à faire reporter ce délai.
Ainsi, au lieu d'aider le « soldat » Béji Caïd Essebsi, qui a eu le courage d'accepter de diriger le gouvernement transitoire à un moment fort critique de la post-révolution, on assiste à des manigances pour lui mettre les bâtons dans les roues.
Résultat : une multiplication de manifestations sporadiques qui n'ont rien de marches pacifiques de protestation.
Les manifestants qui sont généralement de l'ordre de quelques centaines, voire un millier, ont pris cette manie de parle au nom du « peuple », une notion noble, mais complètement banalisée.
Autre phénomène inquiétant, ces marches ne semblent pas toujours innocentes et prennent des allures provocatrices et dangereuses dans le sens où cette foule de 150 à 200 personnes, massés des heures durant devant le Théâtre municipal, prend soudain de l'ampleur pour compter, en l'espace de quelques minutes, cinq ou six fois plus avec des mouvements par vagues dans des tentatives de forcer les barrages policiers.
Des mots d'ordre circulent déjà sur Facebook pour une « révolution 2 » ou, pire encore, pour une désobéissance civile. Ce réseau communautaire, destiné, au départ, pour rapprocher les gens et fournir l'information en temps réel, est devenu un espace pour se diffamer les uns les autres, un espace pour se menacer les uns les autres, pour se lancer des accusations et pour émettre des incitations à la violence et à la haine dans l'impunité la plus totale.
Et on se pose, de nouveau, la question : qui a intérêt à ce que la Tunisie bascule dans la confusion et l'anarchie ? Peut-on, pour de simples agendas politiques, compromettre la sécurité et la stabilité du pays ? Faut-il attendre jusqu'au jour où la trésorerie générale ne sera plus en mesure d'assurer le paiement des employés ? Faut-il attendre le jour où le pays sera paralysé suite aux braquages, aux sit-in, aux grèves et actes de pillage et d'incendies ?
Peut-on obtenir, en l'espace de six mois, l'emploi intégral, les titularisations de tous les employés, les promotions pour tous, les procès à tous les mafieux, une démocratie parfaite ? Tout cela, en même temps que la gestion des affaires courantes, des tractations avec les responsables venant du monde entier et la situation humanitaire et militaire difficile à nos frontières avec le voisin libyen.
On aurait bien aimé entendre la voix des partis concernant les problèmes au sud et leurs avis sur l'utilité des mouvements tournants. Qu'ils viennent s'exprimer clairement et assumer leurs responsabilités en nous disant ce qu'ils sont en train de faire pour calmer les esprits et apaiser les tensions.
Car il faudrait plus qu'une baguette magique pour satisfaire toutes les revendications politiques, sociales et économiques tout en garantissant la vie sécuritaire.
L'heure est plus que grave. Et tout un chacun est appelé, tout en restant vigilant quant à la protection des vrais objectifs de la révolution – et non pas les calculs étroits des partis - à se mettre à la tâche. Il y va de l'avenir de la révolution, il y va de notre souveraineté, il y va de la viabilité de la Tunisie et des Tunisiens.
Cessons de jouer, tous, aux fins politiciens sans regarder les vrais défis auxquels le pays est confronté. Car, demain, il risque d'être trop tard ! Noureddine HLAOUI


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