Noureddine Bhiri et les deux autres représentants du parti Ennahdha dans l'Instance supérieure de réalisation des objectifs de la révolution ont claqué la porte de l'hémicycle, faute d'un consensus sur la date des élections de la Constituante. Ils ont été suivis par Samir Dilou, président de l'Association de soutien aux prisonniers politiques, et membre, lui aussi, de la direction d'Ennahdha. Ce boycott survient suite à un différend sur la manière de gestion des activités au sein de l'instance. Les représentants d'Ennahdha demandent leur suspension en attendant une date consensuelle sur les élections alors que l'écrasante majorité a opté pour la poursuite des débats sur le décret-loi des circonscriptions électorales. Selon les observateurs, le geste de M. Bhiri est en rapport avec les critiques adressées à l'Instance ce matin par son chef, Rached Ghannouchi, sur les ondes de Radio Mosaïque et réclamant la fin de l'action de cette instance. Mounir Ben Mahmoud