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Des observateurs d'Ennahdha et l'ambassadeur des Etats-Unis suivent les élections à Carthage
Publié dans Business News le 23 - 10 - 2011

Sous un soleil de plomb, à l'approche de midi, à l'école primaire de Carthage Byrsa, trois longues files indiennes se tenaient devant les trois bureaux de vote. Les plus chanceux profitaient d'une ombre fugace quand ils passaient sous l'ombre d'un arbre. Les autres attendaient stoïquement leur tour.
La même sérénité se ressent dans les bureaux de vote. A l'intérieur de l'un deux, trois observateurs de la société civile et un autre du parti Ennadha étaient aux aguets. Le militant du parti islamiste inscrivait une croix sur un bout de papier chaque fois qu'un électeur mettait son bulletin dans l'urne. Un observateur du CPR rejoignit le bureau un peu plus tard. Gordon Gray, ambassadeur américain en Tunisie, décontracté, en chemisette, muni d'un badge de visiteur, fit une appariation de quelques minutes.
Les électeurs très disciplinés, pour la plupart, suivaient la procédure sans broncher. Quelques bougons, il en faut toujours, se sont fait remarquer. L'un chicanant sur l'utilité de tremper son doigt dans l'encre, l'autre refusant de laisser son téléphone portable avant de pénétrer dans l'isoloir, un autre se présentant avec son passeport et non pas sa carte d'identité nationale, mais les membres du bureau ont su à chaque fois désamorcer la situation avec tact et sang froid.
Une femme, qui n'a pas respecté les consignes, a été trahie par le flash de son téléphone portable lorsqu'elle a photographié son bulletin dans l'isoloir. L'observateur d'Ennahdha est vite intervenu pour appeler le chef du bureau de vote à plus de vigilance. A relever, également, des rares cas de personnes qui n'ont pas compris la procédure, ne savant pas s'il fallait cocher la case à droite ou à gauche du symbole du parti, d'autres croyant qu'il fallait estampiller son empreinte sur la case sélectionnée… Deux autres, après avoir longuement patienté dans la file, se sont rendus compté qu'ils s'étaient trompés d'école…
A mi-journée, la moitié des membres inscrits dans ce bureau (plus de 800) s'étaient déjà déplacés et l'urne était déjà bien remplie. Nous avons demandé au chef du bureau si l'urne suffira pour contenir tous les bulletins, il répondit que difficilement et qu'il faudra tasser un peu les bulletins.
Un peu plus d'une heure plus tard, à deux kilomètres à peine, dans la cour d'école de Carthage Yasmine : un spectacle différent. Une foule visiblement moins dense et répartie à chaque fois en deux files (une pour les hommes, l'autre pour les femmes) devant les quatre bureaux de vote disponibles. Des files plus animées, plus bruyantes mais toujours dans la bonne humeur.
A l'intérieur de l'un de ces bureaux, outre l'équipe organisatrice, un observateur de la société civile et un autre du parti Ennahdha étaient présents. Des électeurs un peu moins disciplinés, un chef de bureau plus fébrile, quelques escarmouches à noter, mais toujours une ambiance assez calme.
Un quartier populaire qui visiblement contenait un grand nombre de personnes âgées analphabètes et qui créaient des casse-têtes insolubles pour le chef de bureau. Une femme âgée est entrée dans l'isoloir et n'arrivant pas à trouver seule le logo du parti pour lequel elle voulait voter a tenté de questionner ses voisins des isoloirs à côté. Face aux réprimandes des membres du bureau, elle a déposé, visiblement, son bulletin vide. Ce qui a fait regretter à notre voisin Nahdhaoui l'époque ou une seule personne se déplaçait pour voter pour toute la famille. Une autre a été autorisée à être accompagné par sa fille après qu'elle ait montré sa carte d'identité elle aussi.
Une autre, une fois dans l'isoloir, se rendit compte qu'elle a oublié ses lunettes. Sollicitant les membres du bureau pour l'aider à déchiffrer le bulletin et face à leur refus net car contraire au règlement électoral, elle se décida de quitter sans voter. Mais finalement, un électeur lui proposa d'essayer ses lunettes et elle réussit à remplir son bulletin. Et encore un cas résolu pour le chef de bureau. Mais son calvaire n'était pas fini. Une vieille dame laisse tomber son stylo dans l'urne en déposant le bulletin. Le chef de bureau angoissé que le stylo écorche les bulletins se demande s'il ne faut pas essayer de le récupérer puis se résigne. Quand nous lui demandons combien ils restent d'inscrits sur la liste qui ne se sont pas encore déplacés, il répond la mine fatiguée : la moitié à peu près. Radhouane Somai


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