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Tunisie Les partis se « chamaillent », mais qu'en pensent les vrais tireurs de ficelles ?
Publié dans Business News le 18 - 11 - 2011

Un mois après les élections du 23 octobre 2011 et à la veille de la tenue de la séance inaugurale de l'Assemblée nationale constituante, on aura tout vu et entendu. Des tractations non-stop, des tiraillements, des déclarations et autres accusations concernant le partage du gâteau – entendez les postes à responsabilité d'Etat – mais point de discussions ou de débat sur l'avenir du pays et sur les projets économiques d'une Tunisie menacée, de nouveau, par un tourbillon de grèves et de sit-in à n'en plus finir.
Dès le lendemain des résultats officiels, Ennahdha a, solennellement, annoncé la candidature de Hamadi Jebali pour le poste de Premier ministre tout en laissant entendre qu'il s'agit là d'un fait qui va dans la logique des résultats du scrutin et obéit au rapport des forces en présence. « Dans toutes les démocraties du monde, le chef de gouvernement est choisi parmi le parti vainqueur des élections législatives, se plait-il à affirmer.
Mais aux dernières nouvelles, il semble que cette donne, présentée comme une certitude, n'est plus qu'une éventualité comme une autre puisqu'une autre personnalité entre en jeu et pourrait remporter le « gros lot ». Si la nouvelle se confirmait, ce serait un formidable coup de théâtre aux retombées des plus imprévisibles. Elle ferait, également, soulever des questions sur les vrais tireurs de ficelles !
Dans le même temps, on a droit à un grand « bazar » où les enchères et les surenchères allaient, et vont encore, bon train. Sur tous les plateaux télévisés, les représentants d'Ennahdha ont crié haut et fort que des négociations avaient bien lieu sous la direction de leur parti.
Mais les partis du Congrès pour la République et d'Ettakatol, qui se prennent pour les 2ème et 3ème forces politiques du pays, mènent leurs propres tractations bilatérales pour les postes de président de la République et de l'Assemblée constituante ainsi que pour les portefeuilles de souveraineté, sachant que le CPR a des « penchants revanchards » pour l'Intérieur et la Justice.
Ainsi, les partis de Mustapha Ben Jaâfar et de Moncef Marzouki, tiennent à avoir les gros morceaux du gâteau et nous annoncent un accord pour ce week-end sur les principaux départements ministériels. Comme quoi, les jeux semblent être faits avant même la séance d'ouverture de la Constituante. Comme quoi, tous les autres élus comptent pour du beurre. Comme si on leur disait : « vous n'avez pas voulu avoir votre part (autant dire des miettes selon la logique de ces deux partis), tant pis pour vous, contentez-vous du rôle de simples spectateurs » !
C'est du jamais vu ! Des partis qui se répartissent les ministères alors que le Premier ministre n'est même pas désigné officiellement. Les démocraties nous ont appris que c'est le candidat chargé de former le gouvernement qui entreprend les consultations avec toutes les parties et les personnalités qu'il juge aptes à former son équipe.
Et si la nouvelle d'un nouveau candidat au poste de Premier ministre se confirmait ? De quoi auront l'air les gars du CPR et d'Ettakatol qui se sont précipités pour s'accaparer les grosses parts ? Et dire que ces élus du CPR et d'Ettakatol – jusque-là on n'a entendu aucune personnalité d'Ennahdha réclamant ni l'Intérieur, ni la Justice, ni les Affaires étrangères – ont été choisis par les Tunisiens, non pas pour gouverner, mais pour nous concocter, principalement, une Constitution, un système politique et une loi électorale.
D'ailleurs, nombreuses sont les voix sensées qui se sont élevées pour réclamer un gouvernement de technocrates indépendants de la trempe de ceux qui ont su et pu diriger la Tunisie durant la phase la plus délicate et la plus incertaine de son Histoire. Des personnalités qui travaillaient 14 heures, voire plus, par jour pour gérer les affaires politiques, économiques et sociales du pays, pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays, ce qui a permis le déroulement d'élections libres, neutres et démocratiques.
À entendre les nouveaux politiciens, les postes de responsabilité doivent être « raflés » selon des critères inédits, à savoir le nombre d'années passés en prison sous Ben Ali, les critiques et les insultes adressées à l'encontre de Ben Ali et, en fin de compte, le degré et la nature de militantisme mené contre Ben Ali.
Et les critères de la compétence et de l'expérience ? « On s'en fiche », ont l'air de dire les Ben Jaâfar, Marzouki, Abbou, Zaouia, Ben Amor, Bennour, Mâttar, Ksila… Les Tunisiens sont en droit de savoir que le projet de budget et la Loi de finances pour l'année 2012 a été élaborée par… le gouvernement provisoire, au moment où les responsables des partis ne faisaient que parloter.
Et puis, il est indécent que des élus du CPR et d'Ettakatol se présentent comme s'ils avaient la confiance des Tunisiens. Un tableau-graphique des différents partis démontre clairement la différence phénoménale entre le géant « Ennahdha » et les autres qui devraient avoir un peu plus d'humilité dans leurs propos et ne plus parler au nom du peuple tunisien et de légitimité des urnes.
S'ils sont élus, c'est grâce à un système électoral voulu par la classe politique et la société civile qui ne voulaient plus de l'hégémonie d'un seul parti. Ceci démontre que tout le monde était conscient qu'avec un autre système de scrutin, un seul parti aurait pu écraser les autres.
On avait raison d'opter pour ce système, du moins dans l'état actuel des choses où on est en train de mettre en place une deuxième République, mais qu'on ne soit pas grisé par une vingtaine de sièges obtenus, pratiquement tous, avec les fameux « restes ». Que chaque formation soit consciente de sa vraie taille et de son vrai poids.
Les Tunisiens sont fiers d'avoir délogé un dictateur, mais ils n'ont pas consenti tant de sacrifices pour que, finalement, ils se retrouvent gouvernés par des personnes incompétentes et qui ne recherchent que l'exercice du pouvoir. À titre d'exemple, de quel droit M. Marzouki, qui veut monnayer son alliance avec Ennahdha par le poste de président de la République – pour lequel il a une fixation à la limite de la pathologie – oppose un veto à toute éventualité pour l'octroi de ce poste à Béji Caïd Essebsi ?
La morale de l'histoire est qu'en cette phase, toutes les parties prenantes sont appelées à faire preuve de retenue, de sagesse et d'un grand sens de l'humilité, car cette étape est encore transitoire, mais importante dans le sens où elle va voir naître les fondements de la deuxième République en une Tunisie démocratique, libre et respectueuse des libertés d'expression et des droits de l'Homme. Noureddine HLAOUI


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