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La Tunisie plus corrompue depuis le départ de Ben Ali !
Publié dans Business News le 02 - 12 - 2011

Les réformes politiques et économiques s'amorcent difficilement dans les pays dits du « printemps arabe », un concept vague, sorte de bric-à-brac inventé pour décrire les situations hétérogènes régnant en Tunisie, en Egypte ou en Libye.
Il est encore tôt pour tirer le bilan de ces bouleversements, mais il semblerait que la corruption reprend du poil de la bête. C'est ce qui ressort du rapport de Transparency International dans son édition 2011 publié jeudi 1er décembre 2011. L'indice de perception de la corruption attribué à la Tunisie l'a fait reculer à la 73ème position avec une note de 3,8 en 2011, soit une dégringolade de 14 places par rapport à 2010 (La Tunisie était classée 59ème en 2010, 65ème en 2009 et 62ème en 2008).
A rappeler que le classement évalue 183 pays en fonction de la perception du niveau de corruption affectant leur administration publique et classe politique.
L'ONG, qui accorde une note de 0 (extrêmement corrompu) à 10 (extrêmement intègre) aux 183 pays concernés sur la base de données de 17 enquêtes portant sur des facteurs tels que l'application des lois anticorruption, l'accès à l'information et les conflits d'intérêts, considère que les différents mouvements de revendication qui se multiplient un peu partout dans le monde se nourrissent, entre autres, de la lassitude des citoyens de ses pays, « riches ou pauvres », quant au manque de transparence et de responsabilité de leurs dirigeants. Constatations faite sur la foi des banderoles et des slogans lancés dans les manifestations des pays d'Europe touchés par la crise de la dette et des pays arabes « qui entrent dans une nouvelle ère politique ».
Le communiqué officiel, accompagnant la parution du rapport versant dans le politiquement correct, rappelle un ancien rapport sur la région arabe épinglant le népotisme, les pots-de-vin et le clientélisme, si profondément ancrés dans la vie quotidienne qu'ils rendaient toutes les lois anti-corruption superflues.
Mais la déclaration ne se prononce pas sur l'aggravation de la situation provoquée par l'effritement des systèmes en place. Aussi tordu soit-il, le régime mafieux de Ben Ali, comme pour tous les systèmes mafieux, garantissait certains mécanismes de régulation. L'équilibre des forces était clair et le racket suivait une grille préétablie : on savait qui « protégeait » qui ainsi que le montant de la dîme selon la nature de l'affaire.
Mais il n'y a plus de règles du jeu dans la nouvelle Tunisie. C'est du moins le témoignage d'un homme d'affaires dépité qui dit ne plus rien comprendre au fonctionnement de la douane tunisienne. A en croire les échos qui nous parviennent, les agents s'en donneraient à cœur joie sans aucun contrôle, chacun mènerait ses « affaires », fixerait ses propres « prix » et selon son humeur du moment.
La brigade économique, nullement épargnée par la gangrène de la corruption, bon gré mal gré, assurait un minima de bonne conduite. Mais avec des frontières poreuses, une police qui a déserté le terrain, un « prestige de l'Etat » en pleine déconfiture, un ministre qui ne connaît rien au pays, ni au commerce, une inspectrice de la brigade nous avoue que le service se contente de faire de la figuration depuis un moment.
Les quelques téméraires se déplaçant encore sur le terrain ne se voient même plus proposer le fameux billet magique qui débloque parfois les situations les plus tendues et les plus conflictuelles. Un inspecteur qui ose faire une remarque « désobligeante » le fait au péril de sa vie. Les agressions ne se comptent plus.
Un chef de service de la brigade économique dans une région réputée tendue s'est fait agresser dans son bureau par un boulanger sanctionné parce qu'il revendait sa farine subventionnée sur le marché noir pendant la crise libyenne. Des cas qui se répètent à l'infini, qui n'ont rien à voir avec des actes de corruption stricto sensu mais qui, selon notre témoin, révèlent les prémices de la désagrégation de l'administration et de l'appareil de l'Etat. Une désintégration qui favorise la corruption galopante et qui, à terme, condamnera l'existence d'une économie structurée pour laisser émerger les trafics en tout genre et la contrebande comme c'est le cas dans beaucoup d'Etats africains….
Maigre consolation, la Tunisie précède encore son principal concurrent en tant que destination offshore à savoir le Maroc qui est classé à la 80ème place (+ 5 positions). La Tunisie est ainsi le premier pays maghrébin et nord-africain devant le Maroc, l'Egypte 112 (-14 positions), l'Algérie 112ème (-7 positions), la Mauritanie 143ème et la Libye 168ème (-22 positions), et 8ème pays arabe derrière le Qatar (22ème), les Emirats Arabes Unis (28ème), le Bahreïn (46ème), le Sultanat d'Oman (50ème) , le Koweït (54ème), la Jordanie (56ème) et l'Arabie Saoudite (57ème).
Si nous regardons de plus près les résultats de ce classement, le peloton de tête ne surprend nullement : le premier dans le classement de cette année est la Nouvelle Zélande avec une note de 9,5 suivie par la Finlande et du Danemark avec une note du 9,4. Les trois pays sont des habitués des positions de tête et la culture de la transparence des pays scandinaves est largement admise. Aucune surprise, non plus, pour la queue du classement : la Somalie (où il n'existe plus de pouvoir central depuis 1991) et la Corée du Nord (dernière dictature stalinienne du monde) sont les deux lanternes rouges ex aequo à la 182ème position.
Le reste du top 10 est le suivant : la Suède, Singapour, la Norvège, les Pays-Bas, la Suisse, l'Australie et le Canada.
Le bilan des grands pays industriels est mitigé : la France se classe 25ème (même classement), l'Allemagne 14ème (gagne une place), les Etats-Unis 24ème (perd 2 places), l'Italie 69ème (perd 2 places) et la Chine 75ème (gagne 3 places). Radhouane Somai


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