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Tunisie - Les journalistes à la Kasbah font face aux sympathisants d'Ennahdha
Publié dans Business News le 09 - 01 - 2012

À l'appel du Syndicat national des journalistes tunisiens, un sit-in a eu lieu, aujourd'hui 9 janvier 2012, à la Place de La Kasbah devant le siège du Premier ministère. Des centaines de journalistes et de citoyens se sont rassemblés en réaction aux récentes nominations des directeurs, rédacteurs en chef ou encore directeur de l'information des médias publics, mais aussi pour condamner les agressions physiques à l'encontre des journalistes et des intimidations dont ils font l'objet.
Depuis que le gouvernement provisoire est en place, Ennahdha n'a eu de cesse de critiquer ces mêmes médias qu'ils jugent non conformes à la volonté du peuple. Leurs « menaces » sont rapidement mises à exécution et le chef du gouvernement provisoire a nommé, samedi 7 janvier 2011, les personnes qu'il juge aptes à diriger les médias publics, allant jusqu'à désigner les rédacteurs en chef.
Ces nominations ont été vivement condamnées par l'INRIC et le SNJT dont plusieurs représentants étaient présents lors de la manifestation. Nejiba Hamrouni, présidente du Syndicat des journalistes, s'est entretenue, dans la matinée, avec Abderrazak Kilani, ministre chargé des relations avec l'Assemblée Constituante (indépendant) et Ridha Kazdaghli, chargé de l'information et de la communication au sein du Premier ministère, et affirmé qu'un accord a été trouvé avec ses interlocuteurs pour revenir sur ces nominations. Cependant, Nejiba Hamrouni affirme que cette décision revient, au final, au Premier ministre provisoire à qui le conseiller et le ministre feront part de ces accords. Nejiba Hamrouni ajoute que « si cet accord n'était pas accepté par Hamadi Jebali, il devra en assumer les conséquences et que les mouvements de protestations se poursuivront ». La présidente du Syndicat précise en outre que, s'agissant des agressions des journalistes, le problème avait été relayé lors de l'entretien et qu'ils attendaient que des actions concrètes soient menées pour identifier les responsables de ces dépassements.
Ainsi, les manifestants ont scandé des slogans en faveur de l'indépendance des médias et contre la mainmise exercée par le pouvoir. « Nous voulons des médias publics, pas des médias gouvernementaux », pouvait-on lire sur les pancartes, ou encore « Nous voulons la renaissance (en arabe « ennahdha ») de la presse, pas la presse de la Renaissance (Ennahdha) ».
Par ailleurs, comme cela s'est produit lors du sit-in du Bardo, plusieurs dizaines de sympathisants d'Ennahdha se sont également réunis à la Kasbah pour une « contre-manifestation ». Une scène cocasse devenue une exception tunisienne, où à chaque manifestation contre le gouvernement, il faudra s'attendre à ce que les défenseurs du pouvoir viennent jouer les empêcheurs de tourner en rond, en guise d'allégeance à leurs gouvernants et à leur parti.
« C'est normal que Jebali nomme les directeurs des médias publics, affirment-ils, c'est la volonté du peuple » ! « De toute façon, tous les journalistes sont des vendus, et qui sont-ils eux pour venir manifester contre le gouvernement, cette manifestation ne respecte pas le résultat des urnes ». Ils affirment également que les médias, la Télévision tunisienne notamment, manquaient de respect au président de la République provisoire et aux membres du gouvernement, notamment pour le choix des sujets d'information. « Les actions du gouvernement sont le sujet essentiel et doivent passer avant tout le reste », crient certains, pendant que d'autres ne comprenaient pas comment on pouvait critiquer dans une télévision privée, le président de la République en l'appelant « Marzougui » au lieu de « Monsieur le président ». « Le président représente le peuple et tout le monde lui doit le respect, les journalistes devraient être obligés de l'appeler Monsieur le président », disent-ils.
Nous n'avons pas pu nous éterniser du côté des « contre manifestants », car la tension commençait légèrement à monter. « Pourquoi restez-vous ici ? Allez de votre côté ! Par qui vous êtes envoyés ? Vous n'avez pas honte de rester ici alors que vous n'êtes pas avec nous ? », nous interpellent-t-ils. « Vous êtes des sionistes, serviteurs de Ben Ali et je jure sur Dieu tout puissant que ces médias qui ne respectent pas la volonté du peuple n'existeront bientôt plus », achève l'un de nos « interlocuteurs ».
Le fait de voir des « contre-manifestants » essayer de casser les manifestations contre le principal parti au pouvoir (toujours quelques barbus et quelques jeunes qui chantent des chansons de stade de football) est-il spontané de la part des sympathisants d'Ennahdha ou commandité ? La question se pose… Monia Ben Hamadi


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