Le procureur de la République vient de relâcher Karim Taghouti, membre d'Afek Tounes et militant dans une association de diplômés chômeurs, ainsi que cinq autres manifestants, après près de 5 jours de détention, rapporte Noômane Fehri, député de l'Assemblée nationale constituante sur les listes d'Afek, sur sa page officielle le 2 avril 2012. Rappelons que Karim Taghouti, technicien supérieur en informatique, en recherche d'emploi et membre du bureau central du parti Afek Tounes, a été arrêté le 28 mars dernier, accompagné d'un groupe de sit-inneurs à Jelma, gouvernorat de Sidi Bouzid. Arrestation survenue lors d'une manifestation organisée dans le but de dénoncer l'attribution de trois postes du service public, à des personnes dont les parents sont actifs au parti Ennahdha. Lire notre article à ce sujet Contacté par Business News, Noômane Fehri confirme les informations publiées sur sa page et maintient la thèse selon laquelle cette arrestation serait «politique». En effet, l'histoire du sabotage de l'aqueduc qui alimente la ville de Sfax, motif de l'arrestation de Karim Taghouti, serait fausse, puisque survenue après la date de son arrestation. Une information qui aurait été confirmée par la Garde nationale. La liste des «perturbateurs» arrêtés parmi les sit-inneurs, aurait également été obtenue à travers le bureau d'Ennahdha. Autre détail étrange, aucune trace du dossier ne figure au tribunal, à la demande de l'avocat de Karim Taghouti, et les procédures de délivrance seraient ambigües. La victime, lors de son interrogatoire, aurait été accusée de «complot contre la République». Un crime susceptible de lui faire encourir une peine de plus de 20 ans.