Suite à la réaction « musclée » des forces de l'ordre contre la manifestation des diplômés chômeurs, à l'avenue Habib Bourguiba, l'Union générale des travailleurs tunisiens, condamne les agressions et soutient le droit des protestataires à une manifestation pacifique et au droit au travail. La centrale syndicale appelle, également, à ouvrir une enquête afin de déterminer la responsabilité des coupables. Dans un communiqué rendu public, aujourd'hui samedi 7 avril 2012, la centrale syndicale dénonce «la politique répressive » du ministère de l'Intérieur à l'égard des manifestants et condamne l'interdiction de manifester dans l'avenue Habib Bourguiba, la qualifiant d'atteinte aux libertés. Une interdiction également perçue comme « une simple information qui ne revêt pas le caractère d'une loi » par Salem Ayarai, coordinateur général de la marche, tel que rapporté par Mosaïque Fm. Rappelons que les forces de l'ordre ont eu recours aux matraques et au gaz lacrymogène afin de tenter de disperser les manifestants. Nombreux blessés parmi les protestataires ont dû se réfugier dans le local de l'UGTT, point de départ de la manifestation. Lire notre article à ce sujet Notons également, que dans une déclaration à Mosaïque Fm, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a justifié le recours à la force par les agents de l'ordre contre les manifestants, par le non-respect des normes de sécurité sur place. Des jets de pierres lancés par les manifestants auraient également causé les blessures de 6 membres des forces de l'ordre. Le porte-parole a également rappelé l'interdiction de manifester à l'avenue Habib Bourguiba, en vigueur depuis le 28 mars dernier, et le fait que la manifestation n'a pas été autorisée par le ministère de l'Intérieur.