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La mémoire des martyrs souillée
Affrontements entre manifestants et force de l'ordre: Matraques et bombes lacrymogènes
Publié dans Le Temps le 10 - 04 - 2012


• Journalistes et figures politiques agressés
• Khaled Tarrouch, au nom du ministère de l'Intérieur affirme que les manifestants ont provoqué la police
• Ali Laarayedh essaie de positiver (?!)
Fidèles à leurs coutumes, les forces de l'ordre ont réprimé la manifestation du 9 avril. Les centaines des manifestants qui voulaient commémorer la journée des martyrs, au niveau de l'avenue Habib Bourguiba interdite aux rassemblements, étaient dispersé à coups des matraques et de gaz lacrymogène.
Tout a commencé vers 10 heures de matin, lorsqu'un groupe de manifestants s'est dirigé à partir de la place de Mohammed Ali, vers l'avenue Habib Bourguiba en chantant l'hymne nationale. Les centaines des policiers déjà en état d'alerte, avaient immédiatement réagi. Avec des matraques, des gaz lacrymogènes et même des bâtons en bois, les forces de l'ordre ont tout fait pour disperser les manifestants. En quelques minutes, l'avenue a été évacuée des manifestants qui se sont rassemblés dans les artères riveraines à l'instar de l'Avenue Jean Jaurès, avenue de Paris, rue de Marseille et l'Avenue Mohammed V, là ou un grand rassemblement a eu lieu avant d'être de nouveau dispersé par les forces de l'ordre. Bon nombre des manifestants se sont réfugiés dans les restaurants, les commerces et les cafés limitrophes de l'avenus Habib Bourguiba. Ils étaient ainsi victimes des attaques de la police qui n'a pas épargné même les passagers et surtout les personnes âgées. Plusieurs scènes de violences étaient ainsi observées. Les policiers, dans un état d'hystérie, menacent et échangent les jets des pierres avec les manifestants. Outre les bombes à lacrymogènes, ils se sont aussi servis de matraques ainsi que des véhicules pour disperser les manifestants. Quelques touristes présents sur le lieu, étaient aussi victimes des gaz de lacrymogène.
De la provocation, le ministère de l'intérieur se fait la victime
Le ministère de l'intérieur affirme au nom de son porte parole qu'ils sont entrain d'appliquer la loi ! Mais, quelle loi ? A priori, celle de la répression. Dans une déclaration à Mosaïque FM, Khaled Tarrouch explique que la manifestation est interdite. Pour lui, les manifestations ont défié les policiers qui étaient victimes des agressions physiques et verbales (des insultes violentes inacceptables). Khaled Tarrouch a peut être oublié que la majorité des policiers ont aussi agressé et surtout provoqué les manifestants par les jets des pierres et surtout des insultes. On était témoin lorsqu'un policier (police technique) portant une caméra, a commencé à agresser les manifestants en jetant des pierres et surtout en l'insultant violemment. La réaction des manifestants est bel bien connue.
Pire encore, Ali Laareydh, ministre de l'intérieur a justifié la violence observée. Pour lui, les manifestations à l'avenu Habib Bourguiba, causent un blocage des routes et menacent l'activité économique du pays. Il avance même qu'il est inadmissible d'accepter cela. Pour finir, il n'a pas oublié de s'adresser, comme d'habitude aux médias, pour positiver la situation et surtout convaincre le citoyen de cette décision.
Et ce n'est pas tout. Au niveau de l'avenu Mohammed V, les manifestants se sont de nouveau rassemblés. Les policiers aussi. L'ambiance était certes tendue. Les manifestants chantent le slogan connu, « Dégage, Dégage ». Les policiers ont déjà pris leurs positions d'attaque. La foule commence à grandir. Les renforts de la part de la police arrivent. On s'attendait ainsi à une confrontation, lorsque deux jeunes agents se sont intégrés dans la foule pour attraper une jeune fille. Les manifestants se sont intervenus et le policier se retrouva seul. Ses collègues l'ont rejoint. La bagarre commence. Mais, après l'intervention d'un colonel les policiers ils se sont retirés tout en insultant les manifestants en prononçant des vulgarités. Quelques minutes après, on observe un déluge lacrymogène, suivi par des attaques avec les matraques. Personne n'est à l'abri, y compris les députés de la nation dont Mohammed Ibrahimi. De retour de nouveau à l'avenue Habib Bourguiba, les policiers continuaient toujours leurs barbaries. Journalistes arrêtés, objectifs des caméras confisqués et insultes à tous ce qui osaient leurs demander pour quoi tout cela ! Une démonstration de force. Un retour à la case départ.
Zied DABBAR

Ibrahim Kassas intervient et libère deux détenus
Au niveau de l'avenu Mohammed V, Ibrahim Kassas membre de l'Assemblée Nationale Constituante, intervenu pour libérer deux jeunes détenus par les policiers. La foule a beaucoup apprécié ce geste, tandis qu'on entendait les policiers la contester.

Notre consœur Zohra Abid et nos confrères Houssem Ben Ahmed et Soufiane Chourabi agressé
Les journalistes étaient aussi victime de la répression des policiers. Nos confrères, Zohra Abid, Housseme Ben Ahmed et Sofiane Chourabi étaient attaqués par les forces de l'ordre. On note aussi que Jawhar Ben Mbarek, du réseau « Dostourna » était fortement tabassé. Par conséquent, le réseau Doustourna portera plainte contre Ali Laarayedh, suite à l'agression de Jawhar Ben Mbarek qui a été aussi arrêté durant deux heures.

Présence des milices ?
Lors des affrontements, on a remarqué la présence des hommes habillés en civil portant des bâtons en bois et agressaient les manifestants. Certains manifestants affirment qu'ils sont des milices pro-gouvernementales, alors qu'un policier qu'on a interrogé a affirmé que ce sont des policiers. Il a refusé ainsi d'expliquer l'usage des bâtons par ces derniers. Pour lui, peut être on n'a pas assez de matraques au ministère de l'Intérieur.


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