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« LA crime » de Tarak Kahlaoui, ce secrétaire d'Etat à la présidence…
Publié dans Business News le 23 - 07 - 2012

Notre article paru dimanche 22 juillet à propos de l'Institut des études stratégiques (cliquer ici) a déplu à Tarak Kahlaoui, directeur-secrétaire d'Etat de cet institut. Et au lieu de répondre sur le fond du sujet, objet de la critique d'universitaires (et Business News n'a fait que relayer leurs remarques après avoir vérifié leurs propos), M. Kahlaoui a préféré s'en prendre à notre journal qu'il qualifie de presse jaune.
Sur son mur Facebook, le directeur-secrétaire d'Etat payé par le contribuable, ne cite pas BN, mais en bon adepte de la théorie du complot fait un lien imaginaire entre notre article critique et une analyse sur les agences de notation publiée à l'IES. Après nous avoir traités de presse jaune, et suite aux interrogations de l'un de ses amis, il répond : « site électronique spécialisé dans le business, a été une plateforme de laudateurs de Ben Ali et réalise ses reportages en se basant sur des sources anonymes, sans interroger les intéressés. Le top du professionnalisme ! »
M. Kahlaoui ne répond donc pas sur le fond du sujet, à savoir ses publications dans des revues scientifiques en rapport avec ses spécialités, ni sur l'absence de biographies de son équipe.
S'en prendre à BN est facile et BN se fera un honneur de lui répondre de la manière professionnelle qu'il souhaite.
Par rapport aux sources anonymes, les universitaires qui nous ont contactés expliquent leur anonymat par deux raisons : la première est qu'ils ne cherchent pas à ce que leur démarche, constructive sur le fond, n'ait une quelconque interprétation politique, puisqu'ils ne font pas de la politique. La seconde est qu'ils s'en prennent à des cadres de la présidence et ils ont raison de croire qu'ils ne sont pas à l'abri d'un retour de bâton si leurs noms sont cités. Le despotisme de la présidence de la République est encore dans les mémoires.
Quant à BN, Tarak Kahlaoui indique que nous étions une plateforme de laudateurs. Si un journal ne peut exister, sous Ben Ali, sans payer une « taxe », aucun membre de notre équipe n'a figuré dans les listes de mounachidine (appel à la candidature de Ben Ali), une liste noire de journalistes proches de la police politique, de l'ATCE ou de la présidence (il ne peut pas dire autant du staff CPR et présidentiel) ou encore qu'un membre de notre équipe ait un jour dénigré ou insulté dans nos colonnes un membre de l'opposition.
Nos archives (intégrales) en témoignent et, face au paysage médiatique qui existait alors, on était bien loin d'être considérés comme laudateurs. Nous évoluions, alors, à visage découvert avec nos propres noms, contrairement à M. Kahlaoui qui, lui, se cachait sous un pseudonyme dans son blog (il signait sous Tahar Laswad). Malgré ce pseudo qu'il s'est inventé, et bien qu'il vivait aux Etats-Unis, ses archives ne relèvent aucune critique spéciale contre Ben Ali et son régime. Sur ce même blog, on constate même qu'il se référait à Nizar Bahloul dans une de ses analyses.
Quand il signait avec son nom (comme c'est le cas pour cette vidéo), le néo-révolutionnaire évitait carrément de citer Ben Ali. Il parlait alors de censure et ce qui était publié sur BN sur ce même sujet à l'époque était mille fois plus osé que son enregistrement.
Mais il y a mieux, car comme on a pu le constater, le « néo-révolutionnaire » et militant (comme il se décrit) était un fidèle rédacteur dans le quotidien Assabah lorsqu'il était dirigé par Sakher El Materi. Soucieux de se faire remarquer par le sérail, il savait même courber l'échine et continuer à envoyer des articles après avoir été censuré.
Passons. Bien que le directeur-secrétaire d'Etat préfère regarder dans le rétroviseur, on préfère, nous, élever le débat. Le sujet principal objet de notre article étant de savoir qui est Tarak Kahlaoui, ce salarié payé chèrement par le contribuable qui dirige une institution censée élaborer des études stratégiques impliquant la Tunisie pour les années à venir.
Sur le site de l'IES, le passage biographique touchant le directeur-secrétaire d'Etat est bourré de fautes d'orthographe (cliquer ici pour voir le fac-similé), que l'équipe de M. Kahlaoui s'est empressée de supprimer ce matin (trop tard !). La perle se trouve au premier article de cet « éminent professeur » dont le titre est : « La signification de recouvrir la crime coloniale de l'obsolescence ». L'original étant en langue arabe, le mot crime en arabe étant féminin (jérima), le chercheur a « francisé » à sa manière en féminisant le terme.
Venons-en à son historique. Les universitaires tunisiens qui ont contacté Business News ont relevé l'absence d'articles scientifiques du directeur de l'IES, comme l'exigent les règles basiques en la matière dans le milieu. On a beau chercher, on ne lui trouve que des articles sur son blog (avec son courageux pseudonyme) et sur Al Jazeera. Aucun article dans une revue scientifique de renom. S'il y en a, qu'il les publie sur le site de l'IES, nos universitaires (et nous-mêmes), ne demandent qu'à voir.
La vérité est que le monsieur ne fait pas (ou ne donne pas l'air) de faire de la recherche comme l'exige son poste, mais de la politique. Son récent passé en témoigne.
Il a été candidat à Ben Arous de la liste « voix de la Jeunesse » pour les élections à l'ANC. Son résultat ? 0,2% des voix (voici la preuve). Il n'a donc rejoint le CPR qu'après la victoire de Marzouki.
Dans sa campagne électorale (voir vidéo), il appelait à couper définitivement avec le passé et omet, bien entendu, de parler de ses passages au journal « très militant » Assabah de Sakher El Materi. C'était en 2010.
Après la révolution, le militant directeur-secrétaire d'Etat s'est réinventé un CV et une biographie et réussit à leurrer son président et quelques militants sincères du CPR. Mais ce type de tromperies ne marche pas avec les universitaires chevronnés qui n'ont demandé qu'une chose à voir : ses publications scientifiques en rapport avec ses activités actuelles. Point.
Ils ont attiré notre attention, nous avons vérifié, constaté et publié. Si lui est déconnecté du milieu scientifique et universitaire, c'est son affaire, mais c'est notre rôle de relayer ce type de polémiques qui sont loin d'être stériles vu l'institut qu'elles touchent.
Nous n'aurions certainement pas réagi si nous avions été insultés par un militant lambda. Mais que ces insultes proviennent de la présidence et d'un organisme censé donner l'exemple, on se doit de prendre à témoin l'opinion publique.
N.B
Nous remercions deux de nos fidèles lecteurs pour avoir spontanément transmis à Business News une partie de la documentation liée à cet article.


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