Les interventions de Tahar Hmila et de Samia Abbou, deux députés CPR, ont été fidèles aux idéaux de leurs partis et à leurs engagements envers leurs militants. Tahar Hmila était furieux de cette proposition de la troïka de nommer Chedly Ayari à la tête de la BCT et a mis ça sur les caprices des trois présidents. Il a relaté à sa façon le déroulement des événements en rappelant que ça a commencé avec l'extradition de Baghdadi Mahmoudi. Furieux, Moncef Marzouki a décidé de limoger Kamel Nabli. Ne voulant pas être privé de participation, Mustapha Ben Jaâfar a voulu nommer son ami. «Qu'est ce qu'il nous reste, demain c'est le 25 juillet, fête de la République, décrétons une amnistie générale, demandons à Ben Ali de rentrer, libérons les prisonniers, qu'on pardonne à ceux qui ont volé de l'argent… Pourquoi vous nous faites ça ! », s'est exclamé M. Hmila devant un Ben Jaâfar impassible. Samia Abbou a été conséquente avec elle-même et n'a pas déçu ses (très) nombreux fans. «Le CPR n'est pas le troupeau de Marzouki, a-t-elle déclaré au début de son intervention. Notre loyauté n'est pas pour Marzouki, mais pour nos principes. » Elle s'est adressée ensuite aux élus d'Ennahdha pour leur dire : « Quand vous étiez en prison, Chedly Ayari écrivait des livres élogieux pour Ben Ali. Il préparait des lois liberticides qui vous auraient maintenus en prison et nous auraient mis en prison. On l'aurait subi pendant des générations. Soyez honnêtes ». La déclaration de Mme Abbou a provoqué l'ire des élus d'Ennahdha qui ont réagi à différentes interventions insinuant qu'ils ne sont que des électeurs obéissant aux directives de leur parti. A noter qu'Ettakatol a approuvé et fortement défendu la nomination de Chedly Ayari.
